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LA QUÊTE DE L’ABSOLU, UNE ASPIRATION ESSENTIELLE ET CENTRALE DE L’HUMAIN À LA TRANSCENDANCE

«L’homme ne vit pas seulement de pain», a écrit le penseur. Mais la recherche de ce pain quotidien dont il vit aussi, le conduit depuis ses origines à explorer et à exploiter chaque jour un peu plus son environnement. Préoccupé à s’assurer les moyens de sa survie, il ne s’en interroge pas moins sur son existence, sur l’univers dans lequel il évolue. Au fil des générations, s’offre ainsi à l’homme la possibilité d’améliorer progressivement ses conditions de vie, le faisant passer de la quête de l’indispensable à l’accumulation du superflu. Ainsi, depuis longtemps déjà, la vie moderne ici-bas procure à l’être humain une multitude de possibilités et d’avantages matériels auxquels les générations précédentes n’auraient point osé rêver.

Cependant toutes ces merveilles et biens dont il s’entoure ne l’empêchent point de perdre pied quelques fois, de tomber dans le désespoir. Il est alors donné à l’homme d’être la proie de crises en tous genres qui prennent souvent des proportions insoupçonnées. Un théologien écrira à ce propos que «la condition humaine ne saurait trouver sa justification et son plein accomplissement sur le plan horizontal terrestre». Pour lui, cette condition comporte «une aspiration essentielle et centrale à la transcendance». En conséquence, à la différence des autres créatures, «l’homme ressent le besoin fondamental de se dépasser soi-même et de rechercher cet Absolu que seul, ici-bas, il est capable de concevoir».
De son inlassable questionnement sur son existence, sur l’univers, il en arrive à pressentir la présence de forces qui déterminent les phénomènes de la nature, et dont il fallait invoquer la protection. Dans la période de l’ignorance, l’homme a ainsi sollicité d’une multitude de phénomènes, la grâce et l’abondance. Des brasiers ou des bras d’eau ont pu constituer l’objet de cette adoration, tout comme des astres dans leurs diverses manifestations, ou des montagnes d’une apparence particulière. Le polythéisme a ainsi revêtu diverses formes d’expression dont aucune ne pouvait s’avérer pleinement satisfaisante. Car «l’homme demeure conscient de la présence, au-dessus de notre monde en perdition, d’une vérité intemporelle et salvatrice». Selon le théologien, le cheminement des révélations reçues par le Sceau des Prophètes (PSL) a conféré à cette idée son caractère transcendant, et universel.
Cette vérité manifeste sa présence, dominant toutes ces choses qui en fait, relèvent de sa création et qui ont été objet de culte, de crainte et de vénération à diverses époques. Il a été donc enjoint à l’homme dans l’un des passages du Livre sacré : « Parmi ses merveilles sont la nuit et le jour, le soleil et la lune. Ne vous prosternez ni devant le soleil, ni devant la lune, mais prosternez-vous devant Dieu qui les a créés». (41:37). Le théologien dira à ce propos que «par ses dimensions verticales et horizontales, l’islam est capable de réconcilier concrètement l’homme avec le cosmos qui l’entoure, ainsi qu’avec le Créateur de toutes choses», car il recèle des trésors de sagesse mystique et métaphysique. Selon l’exégète, «l’islam s’adresse à l’homme dont il a une connaissance profonde et précise, situant exactement sa position dans la création et face au Créateur unique».

A. K. Cissé

 

Source: Essor

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