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La Protection Civile du Mali : Un Service émergent, une fierté nationale…

Ces derrières années, les soldats du feu sont intervenus dans plusieurs cas de sinistres : les inondations, les incendies, les accidents de la circulation, les effondrements, les chavirements de pinasses et de pirogues, les noyades, les attentats terroristes pour ne citer que ceux-là. Un autre domaine d’intervention de la Protection civile, non moins important, est l’assistance et le secours lors des mouvements de populations, à savoir : les déplacés, les refugiés et les rapatriés. La couverture des évènements religieux, notamment les pèlerinages à la Mecque et à Kita, s’inscrit également dans ce cadre.

 

La Direction générale de la Protection civile du Mali, qui affiche aujourd’hui un nouveau visage, a connu plusieurs mutations de sa création à nos jours. D’abord, c’est en 1952 que furent incorporés les premiers sapeurs-pompiers de la municipalité de Bamako. En 1960, après l’éclatement de la Fédération du Mali, 14 sapeurs-pompiers professionnels de Dakar ont intégré le service de lutte contre l’incendie et de secours de la ville de Bamako avec des moyens très limités, donc incapables de mener leurs missions d’assistance et de secours à hauteur de souhait.

Il a fallu attendre l’incendie de la fabrique de cigarettes Djoliba en 1969 pour voir s’engager une réflexion sur les modalités de création d’un service de protection civile.  En 1972, on assiste à la création d’un service chargé d’assurer la direction de la Protection civile, la mission est confiée à la Gendarmerie nationale.

En 1991, la Conférence  nationale  recommande la création de la Direction générale de la Protection civile qui a été formalisée par l’Ordonnance N°98-026/P-RM du 25 août 1998 modifiée par la Loi du 06 Janvier 2006. La Direction générale de la Protection civile est ainsi née avec comme mission d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière de protection civile et de veiller à la mise en œuvre de cette politique. A cet effet, elle est chargée de :

  • Organiser, coordonner et évaluer les actions de prévention des risques et de secours en cas de catastrophe ;
  • Participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans de secours et de protection et veiller à assurer la protection des personnes, des biens et de l’environnement en cas d’accidents, de sinistres et de catastrophes en liaison avec les autres services concernés ;
  • Veiller à la sensibilisation et à l’information du public ;
  • Participer aux actions en faveur de la paix et d’assistance humanitaire ;
  • Participer à la défense civile ;
  • Concourir à la formation des personnels chargés de la protection civile.

4000 éléments à l’horizon 2021

Aujourd’hui, la Protection civile compte environ un effectif de 3000 éléments (contre 1200 en 2014) dont près de 400 personnels féminins. Cet effectif devra être porté à 4000 à l’horizon 2021, à la faveur du processus de recrutement annuel et continu, instauré par la Loi de Programmation Relative à la Sécurité Intérieure (LPRSI) 2017-2021.

Dans le cadre du renforcement des capacités, les fonctionnaires de la protection civile reçoivent des formations dans plusieurs domaines, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

La protection civile compte aujourd’hui 14 Directions Régionales, 01 Groupement de sapeurs – pompiers à Bamako, 10 compagnies de sapeurs- pompiers, 20 Centres de Secours, 16 Postes de secours routiers, 06 postes de secours fluviaux.

Ces dernières années, les soldats du feu sont intervenus dans plusieurs cas de sinistres : les inondations, les incendies, les accidents de la circulation, les effondrements, les chavirements de pinasses et de pirogues, les noyades, les attentats terroristes pour ne citer que ceux-ci. Un autre domaine d’intervention de la Protection civile, non moins important, est l’assistance et le secours lors des mouvements de populations, à savoir : les déplacés, les réfugiés et les rapatriés. La couverture des évènements religieux, notamment les pèlerinages à la Mecque et à Kita, s’inscrit également dans ce cadre.

Les activités opérationnelles de la Protection civile cette année ont été dominées par la gestion des inondations et des effondrements. A ce niveau, les unités opérationnelles de la Protection civile ont démontré toute leur habilité et tout leur professionnalisme à gérer des situations complexes, comme ce fut le cas lors de l’effondrement d’un immeuble le 1er septembre au quartier Banconi où la prouesse des soldats du feu a permis de sauver 26 personnes coincées sous les décombres. Depuis cet évènement tragique, la Protection civile a mis en place une nouvelle stratégie : les évacuations préventives des bâtiments à risque.

Un important renforcement des capacités opérationnelles

Pour la seule année 2019, la Protection civile du Mali a été équipée de 10 ambulances médicalisées, 04 camions d’incendie, 01grue, 01 échelle pivotante automatique, 05 zodiacs, 10 véhicules de liaison de type BJ. A cela s’ajoutent des appuis en équipements et en matériels divers apportés par différents partenaires.

De nouvelles  infrastructures et des rénovations :

2 Centres de secours à Niamana et à San, celui de Bandiagara est en phase de finition ; 1 Centre de Secours Fluvial à Niafunké, 2 postes de secours fluviaux à Kayes et Ségou, 2 postes de secours routier à Manankoro et à Gogui, la rénovation de plusieurs autres infrastructures déjà existantes.

Présente seulement à Bamako jusqu’en 2002, la Protection civile est représentée aujourd’hui dans toutes les Régions administratives du pays.

Un service d’assistance et de secours est fourni à nos populations, 24 heures sur 24 avec rapidité et efficacité, il suffit d’appeler au 80 00 12 01

Ce tableau reluisant illustre à suffisance la montée en puissance sans précédent de ce jeune corps qui, de par son professionnalisme et l’accomplissement correct des missions à lui confiées, force l’admiration et l’estime tant des autorités que des populations dans son ensemble, ce qui fait de la protection civile aujourd’hui, une fierté nationale.

Perspectives 2020 : construction d’une Ecole Nationale de Protection Civile moderne, d’un Centre de Secours Fluvial à Bamako, poursuite du recrutement et de la formation professionnelle du personnel, création de nouvelles unités pour améliorer le maillage territorial par les unités de protection civile.

Sauver ou Périr, telle est la devise des soldats du feu !

Bonne fête à toutes et à tous !

Source : Le Challenger

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