Au moment où le virus de la dégringolade règne en maitre absolu au sein de son parti, notre ancien voyageur de Kidal vient de publier une analyse subjective dans laquelle il expose son point de vue sur l’état actuel des différents segments de notre République. Contre la presse qui n’a jamais cessé de jouer pleinement son rôle face à la situation qui prévaut dans son groupement politique agonisant, l’ex PM qui avait voulu flouer la vigilance des Maliens dans l’histoire de l’avion présidentiel ne mâchera pas non plus ses mots. La presse malienne est, selon notre PM, Moussa Joseph Mara, « en léthargie » et est presque en carence de «Compétents». On se demande alors si l’ancien Aventurier de Kidal a mesuré la portée de ses mots avant de les prononcer.
«La presse malienne est en léthargie. Les journalistes ne maitrisent pas les sujets de manière approfondie pour leur permettre d’acculer et de mettre en difficultés les Politiques lors des interviews».
Cette affirmation est de Moussa Mara, l’ex allié du sexagénaire de la Naza, Cheick Modibo Diarra, lors de l’élection présidentielle de 2018. Et comme si cela ne suffisait pas , l’Homme ajoute avec certitude (à travers l’emploi des articles définis) que le manque de maitrise se constate chez nos confrères prestant dans les domaines tels que :l’économie, la justice, les questions de corruption, l’éducation, la formation professionnelle, l’agriculture ou encore la défense. «En conséquence, notre vie publique se traduit par la faiblesse des débats, peu de confrontations, peu d’échanges, en français ou dans nos langues nationales, pour éclairer les populations et leur permettre de renforcer leur citoyenneté. Cela est valable dans nos localités et au niveau national ». En somme, pour lui, le métier, à l’état actuel, est malade. Et il lui faudrait des soins.
Quelques claquements de main et honneur à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui, de contrées en contrées, de hameaux aux villages jusqu’à nos grandes villes, se sont sacrifiés pour garantir le droit à l’information au profit des populations maliennes qui ne sont aujourd’hui victimes que de la faille de ces politiques illusionnistes. Des coins les plus reculés à la cité des caïmans ; bref, les Maliens de tous les bords sociaux-politiques peuvent témoigner que les Hommes des médias ont, au prix de leur vie même, exercé et continuent à exercer cette noble fonction irremplaçable dans toute Démocratie nonobstant le faible regard financier de la part de l’Exécutif. Mais, comme dit-on dans nos adages: «Qui veut ton tout ne se suffira jamais de ton morceau». Le politicard incrédule, l’ancien Premier Ministre Moussa Mara qui se croit à la sommité de la connaissance intellectuelle et politique au Mali a certainement fait le mauvais choix. Choix frisant un sentiment de vengeance contre la presse malienne à travers la publication de cette note que lui-même titra : «La crise malienne est aussi une crise de la pensée».
Certes, les journalistes ont besoin des sessions de mise à niveau pour le renforcement de leurs capacités au plan professionnel comme les acteurs de tout autre domaine mais ne doivent aucunement faire l’objet d’une attaque aussi arbitraire que ridicule. Cela, au point de mettre l’état de l’ensemble même de la corporation au bas du tapis.
Juste de passage pour dire à l’exclu de la COFOP et à l’esseulé toujours guidé par l’esprit de suprématie invivable même dans sa famille politique qu’il serait mieux pour lui de revoir sa copie, voire présenter ses excuses à temps aux Hommes des médias sans qui sa carrière politique aurait déjà été sans importance aucune , ne saurait exister à vrai dire ; et pourrait même être infectée par l’infécondité électorale dans les jours à venir .
A bon entendeur, salut !
Seydou Konaté
LE COMBAT