C’est une claque pour Airbus et pour la France. La Pologne a rompu les négociations avec le constructeur français concernant l’achat de 50 hélicoptères Caracal pour son armée. Un contrat d’une valeur de 3 milliards d’euros, négocié par le précédent gouvernement libéral polonais. L’arrivée des conservateurs au pouvoir en Pologne a changé la donne, le tout à une semaine d’une visite de François Hollande à Varsovie.
Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Dans un communiqué, le ministère du Développement polonais affirme qu’Airbus n’a pas présenté d’offre compensatoire garantissant les intérêts économiques et sécuritaires de la Pologne.
Le constructeur français prévoyait de délocaliser une partie de la production des 50 Caracal en Pologne et de créer 3 000 emplois. Trop peu pour Varsovie qui estime qu’Airbus devrait investir le même capital dans les usines polonaises que la valeur du contrat, à savoir 3 milliards d’euros.
Le ministère du Développement qui se dit pleinement ouvert rejette la responsabilité de l’échec des négociations sur la France, précisant que les divergences de point de vue lors des négociations rendent tout compromis impossible.
La volte-face de la Pologne a tout d’une décision politique. Dès leur arrivée au pouvoir, les conservateurs avaient dénoncé le choix d’Airbus par le précédent gouvernement libéral alors que deux autres constructeurs, l’un Italien, l’autre Américain ont déjà leurs usines opérationnelles en Pologne.
Hasard du calendrier ou offensive diplomatique, l’annonce de la rupture des négociations avec Airbus arrive le même jour que celle de la venue de François Hollande la semaine prochaine à Varsovie pour des consultations intergouvernementales.
Source: Rfi
