Hier, lundi 3 juillet 2017, la Plateforme « An tè, A bana : Touche pas à ma constitution !» a organisé une assemblée générale à la Pyramide du Souvenir de Bamako pour tirer les enseignements de leur meeting effectué à la place du cinquantenaire de Bamako le 1er juillet 2017 et envisager les activités à mener pour exiger le retrait pur et simple de la loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. Des propositions d’activités ont été faites lors de cette assemblée générale dont la tenue des marches, des sit-in et bien d’autres. Une rencontre des leaders de ladite Plateforme se penchera sur les propositions faites par l’assemblée générale ce mardi 4 juillet pour arrêter une décision à exécuter. Mais d’ores et déjà, la Plateforme a décidé de répondre, à travers un communiqué, ce mardi au président IBK pour ces propos tenus le 2 juillet lors du sommet du G5 Sahel. En outre, la Plateforme saisira le Comité national de l’égal accès aux médias afin d’inciter l’ORTM à publier les communiqués de la Plateforme. Au cours de la rencontre, les responsables de la Plateforme ont affirmé leur détermination à poursuivre le combat pour le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle.
Cette assemblée générale était placée sous la présidence de la présidente de la Plateforme « An tè, A bana : Touche pas à ma constitution ! », Mme Sy Kadiatou Sow, en présence de Me Demba Traoré et de Abdrahamane Diarra de l’URD, de Me Amidou Diabaté, Makan Moussa Camara, Djiguiba Keïta alias PPR du Parena, de Nouhoum Togo du Pdes, de Souleymane Koné des Fare An Ka wuli, de Etienne Fakaba Sissoko, ex conseiller à la présidence, de Amara Sidibé et Amadou Bédi Daou du Mouvement trop c’est trop, des syndicalistes comme Kalapo de la Cstm, de Mohamed Touré du CNID Association et bien d’autres personnalités.
Selon la présidente de la Plateforme « An tè, A bana : Touche pas à ma constitution ! », Mme Sy Kadiatou Sow, l’objectif de cette assemblée générale est de tirer les enseignements du meeting effectué à la place du cinquantenaire le 1er juillet 2017 et envisager les activités à mener pour exiger le retrait pur et simple de la loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. « Nous sommes mobilisés pour ce combat juste et noble pour le peuple malien. Autant le président de la République est déterminé à aller vers le referendum, autant la Plateforme est déterminée pour le combat du retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle », a-t-elle dit.
Après avoir campé le décor, la présidente de la Plateforme, Mme Sy Kadiatou Sow dite Salama a donné la parole aux participants afin de faire des propositions d’activités à mener. C’est ainsi que l’ex conseiller à la présidence, le Pr Etienne Fakaba Sissoko dira que les manifestations futures doivent aller en direction de l’Assemblée nationale ou de Koulouba. «Le discours du président IB, le 2 juillet dernier, prouve qu’il n’a pas compris le message du peuple à savoir le retrait pur et simple du texte», a-t-il dit.
Pour Konaté de la Plateforme : « Nous allons faire échouer ce projet de révision constitutionnelle initié par le président de la République IBK. Quant le gouvernement annoncera une date pour le referendum, nous annoncerons notre marche gigantesque qui sera la dernière. Notre objectif est le retrait pur et simple du texte mais pas le putsch ». Pour la doyenne Coumba Yarressi de la Plateforme, elle a souhaité plus de mobilisation surtout de la procédure « porte à porte ». Pour sa part, Issa Diawara, président du collectif sauvons les rails a souhaité trois jours de marche successifs.
« Il est temps de lancer un ultimatum au régime pour retirer le projet de révision faute quoi, nous allons occupés l’Assemblée nationale ou Sébénikoro », a-t-il dit. Monzon Traoré de la Plateforme a signalé la nécessité de créer une place afin de faire un sit-in de nuit comme de jour pour avoir gain de cause. Ibrahim Diakité dit Metiou du Parena a souhaité la tenue d’un sit-in devant la cour constitutionnelle. Avant de prôner l’union sacrée pour le retrait pur et simple du projet. Il sera appuyé par son collègue Moussa Traoré de la jeunesse Parena, qui a souhaité la confection des tracts pour donner aux citoyens.
En outre, il a souhaité la nécessité d’informer les représentations diplomatiques que les 80% de la population malienne sont contre la révision constitutionnelle. Karim Sissoko a invité tout le monde à attacher le brassard rouge en guise de symbole pour dire non au projet de révision constitutionnelle. Mohamed Touré du CNID Association a souhaité la démission du ministre Kassoum Tapo, du directeur général de l’ORTM, Sidiki N’Fa Konaté et de la présidente de la cour Constitutionnelle, Manassa Dagnoko.
Mohamed Traoré de la Plateforme a souhaité une marche dans les jours ouvrables pour paralyser les administrations. Quant à Sayon Sissoko, membre de CNID Association, il a souhaité opération ville morte pour obliger le président IBK à renoncer à son projet de révision constitutionnelle. L’artiste Master Soumi a félicité uns les autres pour la forte mobilisation lors du meeting. « Je suis un artiste engagé qui dénonce les tares. La lutte ne fait commencer. Ne vous laisser pas intimider», a-t-il lancé.
Pour Amadou Bédi Daou du Mouvement trop c’est trop, les commerçants feront désormais partis de la Plateforme. Pour preuve, dit-il, ils tiendront 5 activités à Bamako pour le retrait pur et simple du texte. Quant à Touré Seydou Amadou, président des Forces alternatives pour le changement (Fac), il faut que le président IBK sache que ce n’est pas seulement une lutte de l’opposition mais de tout le peuple malien. Dans ses éléments de réponse, la présidente de la Plateforme, Salama a fait savoir que tout le monde est unanime qu’il faut une marche gigantesque pour avoir gain de cause.
A l’en croire, un communiqué de la Plateforme répondra ce mardi aux propos du président IBK. En outre, dit-elle, la Plateforme saisira le Comité national de l’égal accès aux médias afin d’inciter l’ORTM à publier les communiqués de la Plateforme. Enfin, elle a indiqué qu’une rencontre se focalisera sur les propositions faites par l’assemblée générale ce mardi 4 juillet pour arrêter une décision à exécuter.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain