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La parole à la commune rurale de Guédebiné :Non voyant et Maire !

La commune rurale de Guédébiné a la particularité de se faire diriger par un maire non voyant depuis 2004. Esprit vif, Gagny Yara, 64 ans, ancien opérateur économique se met au service de la population. Loin de se laisser abattre par son handicap, il trouve les moyens de le capitaliser en mettant toute sa commune à la tâche.

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Située dans le Sahel occidental, dans le Cercle de Diéma, la commune rurale de Guédébiné couvre une superficie de 250 Km2 que partagent 8501 habitants. Constituée de six villages et de deux hameaux de cultures, Guédébiné appartient aux Diawambé, Sarakolé, peulhs…
Elle fait frontière avec la commune rurale de Yéréré (Cercle de Nioro) et les communes rurales de Diabigué, Béma et Fassoudébé. Les citoyens de cette commune vivent essentiellement d’agriculture (53%) d’élevage et de commerce. La pauvreté des populations ne permet pas la mobilisation convenable des ressources au seuil de 26-34%. Ce qui lie la commune aux apports de l’ANICT, des ressortissants et de certaines ONG (ADG, PADDEC, World Vision, Save the Children etc). Avec une capacité d’écoute et un franc-parler hors du commun, Gagny Yara apprécie la collaboration avec tous les intervenants, ce qui est peut être son secret. Monsieur le maire, quel est le secret qui vous permet de rester depuis 3 mandats?
Apres avoir sillonné le monde, il me revenait de retourner au pays, en vue de m’occuper des siens socialement. La présence, le soutien et surtout la franchise sont les éléments que nos parents apprécient. Je rends grâce aux populations qui continuent de me faire confiance. La politique ne signifie pas se mentir, à ce niveau, pourquoi ne pas se dire la vérité entre parents. Que chacun se sente concerné. Pas d’exclusion. Le parti du maire, c’est la population.
Les partis politiques sortent du jeu, à la proclamation des résultats. Avec peu de ressources, il n’est pas intéressant de rester dans l’adversité. Avec la décentralisation, j’ai commencé d’abord conseiller pour me retrouver maire, depuis 2004. Les habitants se connaissent et vivent ensemble depuis des siècles, la confiance est fonction du vécu. Le handicap m’oblige à écouter et surtout à déléguer beaucoup. Ce qui fait que personne ne se sent exclu. Chacun joue son rôle dans l’amélioration de l’action de la commune.

Les difficultés ?
La mobilisation des ressources demeure un problème crucial, comme partout. On ne dépasse guère, les 26 à 34 % dans les recouvrements. Cette année, avec le déficit de la pluviométrie, il nous revient de nous préparer à anticiper la famine, et surtout, de préserver le cheptel. L’aliment bétail, les vivres demeurent nos préoccupations.

Et la collaboration ?
Elle se passe très bien. D’abord, avec la tutelle qui m’accompagne, l’ANICT, les populations surtout qui appuient nos propositions. Je remercie le conseil et les ressortissants qui font tout pour la réussite de nos entreprises.
Un maire ne peut que solliciter le soutien de toutes les bonnes volontés, afin qu’elles viennent appuyer et soutenir les populations, dont la pauvreté reste le problème majeur. Prions pour la paix et la sécurité qui conditionnent le développement.

 

Source: Essor

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