Spectacle tradi-moderne inspiré de notre savoir-faire légendaire tiré de nos mythes, de nos légendes, de nos contes, de nos histoires, de nos épopées ainsi que de nos traditions orales, «La Nuit de la paix» sera célébrée le 21 septembre prochain dans la mouvance du 61e anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance.
Créer une dynamique inclusive permettant de mieux comprendre les conditions fragiles et précaires de la quiétude, de la paix, de la cohésion sociale ! Tel est l’enjeu principal du Festival dit «Nuit de le paix» qui se déroulera au CICB à la veille de la célébration de la fête d’indépendance de notre pays. Il s’agit en perspective d’une grande soirée artistique et culturelle qui sera animée par des troupes artistiques des régions administratives opérationnelles du Mali et du District de Bamako. Le solo de chant, le slam, l’art oratoire, la symphonie musicale, la musique d’orchestre et le défilé de mode représentant la diversité des expressions culturelles du Mali seront les disciplines retenues pour cette soirée spéciale retransmise en direct sur les antennes de l’ORTM. L’événement sera rehaussé par la présence du président de transition, Colonel Assimi Goïta. Il s’agit aussi de mettre en exergue, de promouvoir, de valoriser et de consolider les mécanismes endogènes pour une paix harmonieuse et durable au Mali.
«La culture comme catalyseur de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble, de réaffirmation de l’identité nationale, source du bien-être social et ressource pour un développement harmonieux et durable et d’intégration économique et sociale du Mali», est le thème de la manifestation.
«La Nuit de la paix vise donc à faire de la culture un vecteur de la cohésion sociale, de la recherche de la paix, d’intégration économique et sociale pendant et après la période de la transition», a annoncé le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, M. Andogoly Guindo, qui a animé la conférence de presse de présentation le lundi 6 septembre 2021.
Pour les initiateurs du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, l’activité présente «une forte pertinence» et s’arrime aux «priorités de reconstruction ou de refondation d’un nouvel Etat et d’une nouvelle nation largement et fortement exprimées par les gouvernements successifs et les forces vives de la nation…». Et cela d’autant plus que l’ensemble des parties prenantes seront appelées à véhiculer des messages forts de paix, d’unité nationale, de cohésion sociale et du vivre ensemble ; d’avoir un nouveau point d’appui ; d’avancer inexorablement vers la route de l’espoir, et de prendre une meilleure direction dans l’intérêt supérieur du pays.
L’irremplaçable ressort de la cohésion sociale et de l’unité nationale
«La culture reste un ressort irremplaçable, surtout en ces temps où le peuple du Mali a besoin d’un réarmement moral et d’une prise de conscience en vue de relever le défi de la paix, de l’unité nationale et du vivre ensemble, des valeurs intemporelles qui ont toujours caractérisé le peuple actuel du Mali issu des grands empires et royaumes dont l’apport à la civilisation universelle a été capitale», a souligné le ministre Andogoly Guindo.
Au finish cet événement doit contribuer au renforcement du rôle et de la place de la Culture dans la reconstruction de l’édifice national ; à la consolidation de la démocratie culturelle, de la paix et des droits de l’homme ; à la maîtrise des mécanismes endogènes de prévention et de gestion des crises ; à la reconnaissance de la médiation sociale comme institution de règlement de contentieux ou de conflits ; à la promotion et la vulgarisation des nouvelles valeurs culturelles et sociétales de bonne conduite et du vivre ensemble ; à la vulgarisation de la connaissance et du respect mutuel de l’ensemble des communautés vivant au Mali ; au renforcement des liens de fraternité, de solidarité et de cohésion entre les communautés du Mali…
A L’affiche de l’événement, un défilé de mode ; le slam ; le solo de chant ; la symphonie musicale ; l’art oratoire ; des prestations d’orchestres ; la danse ; des sketches… En plus des troupes artistiques de l’ensemble des régions du pays, le Badema national, le Kanaga de Mopti et l’Amanar de Kidal seront aussi de la fête le 21 septembre 2021 au CICB. Accès sur présentation d’une carte d’invitation ou d’un badge d’accès.
Une succession de tableaux artistiques permettra de mettre en avant nos valeurs endogènes, nos mécanismes traditionnels de prévention et de règlement de conflit (Sinankouya, Maaya, Djo…). Elle permettra également de rappeler que les droits de l’Homme ont été gravés en «Lettres d’or» dans la charte de Kurukan Fouga, déjà en 1236. Cette soirée sera également le lieux pour insister sur la mosaïque de culture malienne fondée sur la diversité de nos communautés linguistiques bambara, malinké, maure, tamasheq, peulh, dogon, sénoufo, sonrhaï, etc.), fruit de la formule unificatrice de notre pays : «Un Peuple-Un But-Une Foi».
Et cela conformément à la vision édictée par l’UNESCO qui affirme que la culture, dans toute sa diversité, s’entend comme «une source de régénération permanente pour éviter la stagnation et le déclin de l’humanité» !
Moussa Bolly
Source : Le Matin