Le mardi 6 mars, s’est tenue à la Base Opérationnelle de la MINUSMA à Bamako la cérémonie d’hommage aux quatre Casques bleus bangladais, tués le 28 février dans la région de Mopti. C’était sous la direction du Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG) des Nations Unies et le Commandant de la Force de la MINUSMA, Mohamed Saleh Annadif.
L’émotion était vive et la tension à son comble. Ils sont venus nombreux, responsables et proches collaborateurs pour dire adieux à leurs frères d’armes, tombés sur le champ de l’honneur. « Ils ont quitté leurs familles, leurs proches, leur communauté, animés du sentiment et de la volonté de contribuer à la paix et à la stabilité. Comme leurs regrettés frères d’armes des autres contingents (paix à leurs âmes), ils sont morts eux aussi car ils portaient l’uniforme des Nations unies. Mais que l’on ne s’y trompe pas ; ils sont morts en héros de la paix, » a déclaré M. Annadif. Le Numéro Un de la Minusma a exhorté ses collègues à continuer à rester : « plus que jamais forts, soudés, déterminés dans la mise en œuvre de leur mandat, celui de la stabilisation et de la restauration de la paix au Mali. »
De son côté, le Général Jean-Paul Deconinck, Commandant de la Force de la MINUSMA, a insisté auprès des Casques bleus, des civils de la MINUSMA et des partenaires présents, sur la nécessité de poursuivre l’action de la Mission au Mali. Suivant ces propos, « l’objectif de l’ennemi est d’entraver toute initiative qui aide le Mali à sortir de cette crise. Il vise tous les amis de la paix, non seulement la MINUSMA mais aussi les Forces armées maliennes, les partenaires internationaux et la population. » Et ce n’est pas acceptable, a-t-il conclu.
Pour rappel, l’Adjudant Abul Kalam Azad, le Caporal Mohammad Akter Hossin ainsi que les soldats Mohammad Rayhan Ali et Jamal Uddin, ont trouvé la mort suite à l’explosion de leur véhicule sur un engin explosif improvisé sur l’axe Boni-Douentza. Au cours de cette même attaque, quatre autres Casques bleus avaient également été gravement blessés. Cet incident a eu lieu un jour après que six membres des Forces armées maliennes aient été tués par une autre attaque à l’engin explosif improvisé dans le centre du Mali.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays-Mali