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La Médiation internationale siffle la fin de la récréation à Kidal : » Les négociations sont terminées et aucune modification ne sera apportée à l’accord » le chef de la MINUSMA dixit

Finalement, la médiation internationale a décidé de prendre ses responsabilités en rappelant les séparatistes à l’ordre. Ainsi, après avoir effectué le déplacement à Kidal, le mardi 17 mars dernier, le patron de la MINUSMA n’est pas allé par le dos de la cuillère. Mongi Hamdi a clairement signifié aux leaders de la dissidence kidaloise que ” les négociations sont terminées et qu’aucune modification ne sera apportée à l’accord “. Une déclaration forte qui prouve à suffisance que la récréation est véritablement finie. Rappelons que des poursuites et sanctions judiciaires sont en cours de préparation au siège de l’ONU contre les rebelles au cas où ils persisteraient dans leur refus de parapher le document.

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Pour combien de temps encore les séparatistes tiendront-ils tête à la Communauté internationale ? La question est sur toutes les lèvres. En effet, de retour de Kidal où se tenait,  le 17 mars dernier, une réunion avec les séparatistes, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et patron de la MINUSMA a affirmé sans ambages qu’il n’y aura pas de prolongation des négociations. Rappelons qu’au cours de la réunion du 17 mars dernier avec une équipe de la médiation, les séparatistes avaient clairement indiqué leur refus de parapher  » dans l’état actuel  » le document issu du 5e round des pourparlers d’Alger.

Aussi, ils avaient réclamé de reconsidérer certains points notamment la reconnaissance de l’ «  Azawad comme une entité politique, historique, géographique et juridique « . Pour cela, ils avaient demandé une nouvelle série de négociations avec le gouvernement malien  » dans un terrain neutre  » en excluant les mouvements de la plateforme. Mais, la Communauté internationale qui a supervisé les pourparlers tenus à Alger, a opposé un niet catégorique à leurs requêtes. Ainsi, Mongi Hamdi a déclaré que  » les négociations sont terminées et qu’aucune modification ne sera apportée à l’accord« . Au demeurant, dans un communiqué rendu public après la visite dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas, la médiation internationale avait rappelé qu’il n’y aura aucun changement dans le texte de l’accord paraphé à Alger par le gouvernement malien et la plateforme des mouvements d’auto-défense. Cependant, elle n’exclut pas d’étudier certaines observations faites par les séparatistes  et qui «  pourraient être prises en compte lors de la mise en œuvre de l’Accord « . Et, même dans ce cadre, un diplomate a déclaré que la reconnaissance d’un statut politique spécifique pour les régions du Nord est impossible. Tout en précisant que si changement il y a, il pourrait uniquement concerner le fonctionnement et le financement de la zone de développement économique prévue pour les régions septentrionales.

Participant à la réunion de Kidal, le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, l’ancien président burundais, Pierre Buyoya a exhorté les séparatistes à prendre leur responsabilité en paraphant ledit accord. Pour lui, la signature de ce document est  » une question de bon sens « . Déjà, le gouvernement malien a clairement dit qu’il ne comptait plus participer à de nouvelles discussions quelle qu’en soit la raison.

Il convient de rappeler que cet accord prévoit l’intégrité du territoire national. Il envisage également un renforcement des capacités des collectivités locales sur la base d’une conférence d’entente nationale à venir.

Nouveau jeu de dupes ou réelle volonté de négocier?

Toutefois, les séparatistes ont réaffirmé leur «  réelle volonté d’aboutir le plus tôt possible à la signature d’un Accord de paix « . Ils disent conditionner leur signature du document à la prise en compte de leurs revendications «  sans toutefois remettre en cause l’architecture du document paraphé à Alger « . En tout cas, les appels à leur endroit se font de plus en plus persistants afin qu’ils paraphent l’accord. Faute de quoi, des poursuites et des sanctions, qui sont en cours de préparation aux Nations Unies, seront appliquées à leur encontre. Alors pour combien de temps  encorecontinueront-ils à narguer la Communauté internationale et à faire subir des exactions aux populations de Kidal et environs ?

     Massiré Diop 

 

Source: L’Indépendant
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