A peine ouvertes que les négociations, entre les groupes armés et le gouvernement, sont suspendues. Les premiers ne veulent plus autour de la table de négociation le CM-FPR de Me Harouna Touré. Sous prétexte qu’il a refusé de signer leur protocole, divisant le Mali en deux entités.
Composés du MNLA, du HCUA, du CPA et d’une dissidence du MAA, les groupes armés continuent de violer tous les accords précédents sur lesquels ils ont apposé leur signature. Notamment, l’accord de Ouagadougou et la feuille de route d’Alger. Qui considèrent certains acquis non négociables : le caractère inclusif des négociations, la laïcité de la République et l’intégrité du territoire national.
Au tout début des pourparlers, le MNLA et le HCUA avaient refusé de siéger à la même table que le CPA, dissident du MNLA. Mais curieusement, c’est le même CPA, qui considérait il y a peu que l’intégrité territoriale du Mali n’est pas négociable, qui rejoint aujourd’hui le « groupe des séparatistes ».
Est-ce pour avoir sa place à la table de négociation ? Difficile de le dire.
Une certitude : le duo MNLA-HCUA ne peut pas continuer à dicter sa loi aux autres, en excluant qui il veut, et accepter qui il veut à la table de négociation.
Le plus affligeant dans tout cela, c’est que tout se passe au nez et à la barbe des médiateurs. Sans que ces derniers leur rappellent leurs engagement : le caractère inclusif des négociations, la forme laïque de l’Etat et le respect de l’intégrité du territoire national.
Il est temps, grand temps, pour les représentants du gouvernement malien à Alger de taper du poing sur la table. Trop c’est trop !
En attendant, les médiateurs tentent de relancer la machine. Sans succès. Du moins, jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
Oumar Babi