La nouvelle équipe de l’autorité intérimaire dans la commune du Mandé est désormais installée et travaille dans la quiétude mais sécurisée par un nombre important d’éléments de la gendarmerie, postés à la porte et à l’intérieur de la mairie. Le récit.
Le 3 février 2014, le préfet de Kati, accompagné du sous-préfet de Kalabancoro, en mission du ministre de l’administration territoriale, a installé la nouvelle équipe intérimaire et qui aussitôt a pris fonction. Mais depuis lors, l’ancien maire Kéléply, ancienne autorité intérimaire qui avait aussi remplacé le maire Moussa Diarra, n’a pas pu digérer son départ avec l’arrêté N° 2019-4599/MATD-SG du ministre Boubacar Bah portant nomination d’une nouvelle autorité intérimaire de la commune rurale du Mandé. De la désinformation à la manipulation, l’ancien maire de l’autorité intérimaire kéléply et ses sbires ont installé la violence dans la commune rurale du Mandé. Ils ont manipulé et ont incité une frange de la population à s’attaquer aux membres de la nouvelle équipe, dirigée par Mamourou Keita, investi par les plus hautes autorités. Trois chefs villages dans la commune du Mandé seraient cités dans cette affaire de connivence avec le maire sortant Kéléply et seraient à base de ce soulèvement de femmes et d’enfants. Ceci a finalement conduit à une violence sur la nouvelle équipe, où des jeunes et des femmes manipulées ont pris pour cible les véhicules d’autrui avec des jets de cailloux, cassant des vitres. Des dégâts ont été enregistrés. Heureusement qu’il n’y a pas eu de perte en vies humaines. L’intention était claire : rendre la mairie ingouvernable, faire en sorte que la nouvelle équipe ne puisse travailler dans la quiétude… Pourtant, comme si l’histoire bégaie, kéléply était le président de la commission finance de cette équipe pendant tout le temps qu’elle était aux commandes de la mairie et était tout le temps avec le maire Mamourou Keita. Question : refuse-t-il de ne pas reconnaitre qu’il est aussi comptable de la gestion de cette équipe ? Et, pourtant cette équipe en sortant, a rendu son bilan à Kéléply avant de quitter et ce dernier n’a rien contesté ni dénoncé en matière de mauvaise gestion. Il faut également rappeler que pendant tout le temps que l’ancien maire Kéléply était aux commandes, personne n’a vu une plainte de sa part sur l’ancienne équipe.
Rappelons que ce sont les annulations des élections du 20 novembre 2016 qui ont vu installer une autorité intérimaire dans la commune du Mandé. Et, il faut également rappeler que c’est par l’arrêté N° 2018-0072/MCT-SG du 24 janvier 2018 du ministre de l’administration territoriale que Kéléply a pris les rênes de la mairie de la commune du Mandé. Comme indique les textes, la loi sur les autorités intérimaires est claire. Elle donne un mandat de six mois et ce dernier ne peut être prorogé que de douze mois et est non renouvelable après cela. Alors, c’est à partir de la fin du mois de juillet 2019 que l’autorité intérimaire du Mandé était devenue caduque et est tombée dans un vide juridique puisque l’Etat n’a pas pu organiser les élections partielles dans cette circonscription. Dès lors, le ministre Boubacar Bah a pris toutes ses responsabilités pour prendre un arrêté le 5 décembre 2019 et une notification a été adressée à l’ancienne autorité intérimaire dirigée par Kéléply. L’ancien maire a crié sur tous les toits à l’injustice et a attaqué la décision du ministre Boubacar Bah au niveau de la Cour suprême. Pire que tout cela, il a mobilisé certaines femmes et jeunes pour s’opposer à la décision des plus hautes autorités. Des femmes et certains jeunes se sont donc adonnés à des casses. Une plainte a été adressée au niveau du tribunal de la commune IV contre les présumés auteurs et la gendarmerie a désormais dépêchés des éléments à la mairie qui veillent désormais au bon fonctionnement de l’administration. Comme dirait l’autre « A la violence s’oppose la violence du pouvoir ». Les autorités ont pris leurs responsabilités en installant l’ordre et la discipline dans la mairie de la commune du Mandé. En attendant, Kéléply se refuse toujours de faire la passation et continue de circuler dans le véhicule de la mairie.
Affaire à suivre.
Fakara Faïnké
Source: Journal le Républicain-Mali