C’est l’une des attaques les plus meurtrières contre l’armée malienne ces derniers mois dans le nord du Mali. De présumés jihadistes ont attaqué ce jeudi les positions de l’armée malienne dans la localité de Tarkint, dans la région de Gao. Une trentaine de militaires maliens ont été tués dans cette localité, notamment connue pour être le lieu de passage de nombreux trafics.
Avec notre correspondant à Bamako,
Les assaillants, quelques dizaines, qualifiés officiellement de terroristes, sont arrivés dans la localité de Tarkint, au nord de Gao, principale ville du nord du Mali, à moto et à bord de plusieurs véhicules. Ils ont rapidement, et sur trois fronts, pris pour cibles les positions de l’armée régulière. Des tirs nourris ont été entendus, selon les témoins. « Ce ne sont pas des attaques asymétriques, mais de véritables opérations militaires », explique un expert.
Le bilan des victimes est lourd dans les rangs des forces armées maliennes. Le bilan du côté des assaillants n’a pas été précisé. Généralement, les jihadistes repartent avec leurs morts et blessés.
Après l’attaque, les populations ont manifesté un élan de solidarité vis-à-vis de l’armée. Elles ont, d’après nos informations, participé à l’inhumation des corps, transportés à Bourem, au sud de Tarkint.
Tarkint est une localité stratégique pour les trafiquants de tout acabit, dérangés par la présence de l’armée malienne sur place.
Cette attaque est la plus meurtrière essuyée par l’armée malienne depuis quatre mois. Dans un contexte de grave détérioration sécuritaire à travers le Sahel, les opérations imputées aux jihadistes ont fait des dizaines de morts dans les rangs des forces de sécurité maliennes.
RFI