Mais hélas, les mauvaises pratiques ont la vie dure, surtout lorsque les mêmes tenants se mêlent à la danse! Ainsi, il est déplorable de voir que les mises en scène vécues au cours du processus du DNI en 2019 ont été dupliquées de façon plus pernicieuse lors de ces journées de la concertation nationale: organisation unilatérale de l’évènement y compris sur les qualité et quantité des participants, une instrumentalisation de groupes de personnes sur fond de “contrat de claques (applaudissements)”, la présence intimidante d’hommes en armes dans les salles de groupes et de plénières, la synthèse biaisée des rapports de groupes et des plénières, etc.
Par-dessus tout, l’allure des choses est inquiétante et hypothèque l’avenir : pourquoi risquer les conséquences des sanctions économiques et financières de la Sous-région et de la Communauté internationale en maintenant l’hypothèse d’un Président militaire de Transition, alors qu’il n’est pas garanti que le profil militaire soit un gage de réussite de la Transition ? Il faut juste rappeler que, ces 7 dernières années, le Mali a été allègrement conduit dans l’impasse socio-sécuritaire, politico-institutionnelle et économico-financière par le fait de certains hommes politiques irresponsables, associés à quelques militaires peu patriotes et accompagnés d’une certaine société civile complice.
Œuvrons à dénicher les meilleurs Maliennes et Maliens pour conduire la Transition vers un Nouveau Mali, tout en s’entourant des meilleurs gages de réussite notamment l’union sacrée des Maliens et la mise en confiance du Peuple dans la vérité, avec l’accompagnement international. La lutte continue pour un Mali Debout et Digne!
Ibrahim Ikassa Maïga EMK/M5-RFP
Source : Sud Hebdo