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La lutte contre la drépanocytose : LA PRESSE VIVEMENT SOLLICITEE

A l’instar des autres pays africains, le Mali a célébré hier, la journée de la lutte contre la drépanocytose.  Si le thème  choisi pour la journée de cette année par les pays africains était « Décentralisation de la prise en charge de la drépanocytose »,  notre pays retenu  un thème intitulé : « la forte médiatisation de la drépanocytose  est une arme fatale pour la combattre ».

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L’Association malienne de lutte contre la drépanocytose (AMLUD), en collaboration avec le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) a célébré la journée dans les locaux de la Maison des aînés à travers une conférence.  Celle-ci était animée par « l’ambassadeur » de la lutte contre la drépanocytose, l’ancien ministre Harouna Cissé en présence du vice-président de l’AMLUD, Fousseid Konaté et de Abdoul Karim Dembelé, docteur spécialiste en drépanocytose au CRLD et de nombreux journalistes.

L’AMLUD a été créée en 1991 par les personnes affectées, des parents de malades et des médecins. Ses objectifs sont entre autres d’informer et d’éduquer sur la drépanocytose ; de contribuer à la formation des agents de santé sur la pathologie. L’association se bat également pour l’introduction de la drépanocytose dans l’enseignement scolaire  et  accompagne toute initiative portant sur la création de programme national de lutte contre la drépanocytose.  Elle fait aussi  du lobbying  auprès des décideurs pour leur implication dans la lutte contre la maladie.

Dans son intervention Harouna Cissé a expliqué qu’il a accepté la charge d’ambassadeur de lutte contre la drépanocytose avec abnégation. « La drépanocytose est un problème de santé publique », a-t-il relevé avant d’indiquer que le but de cette conférence était d’informer la presse et d’outiller les journalistes afin qu’ils  véhiculent  la bonne information sur la drépanocytose.  Et la mobilisation de la presse permettra de faciliter la sensibilisation de la population. « Nos compatriotes infectés et affectés par la drépanocytose  n’attendent pas de nous un sentiment de détresse mais plutôt un engagement  d’espoir », a-t-il estimé.

Dr Abdoul Karim Dembelé a rappelé que la drépanocytose est une très grave maladie. Elle est non seulement génétique, mais également héréditaire du sang. Elle se transmet à la fois par le père et la mère. Son diagnostic est posé seulement après une analyse de sang (électrophorèse de l’hémoglobine).

La drépanocytose se caractérise par l’apparition des crises douloureuses, puis des complications infectieuses, anémiques responsables d’hospitalisations et d’une mortalité infantile importante.

Au Mali, plus de 50% d’enfants  atteints par la drépanocytose décèdent avant l’âge de cinq ans par manque de soins appropriés. « Parmi les enfants drépanocytaires reconnus, 52% ont du retard  sur le plan scolaire et professionnel.  Cette maladie  est la  plus rependue dans le monde car elle touche plus de 150 millions de porteurs sains de gêne S, dont 10 à 20% en Afrique. Mali enregistre 12% de porteurs sains avec une moyenne de 5000 à 6000 drépanocytaires par an. La prise en charge de la maladie est faite  au CRLD.

La secrétaire générale de l’AMLUD, Fanta Coulibaly, a sollicité l’introduction des leçons de drépanocytose dans l’éducation nationale, à tous les niveaux afin d’informer les élèves et étudiants  sur la pathologie. « Ce matin, une leçon modèle  de la drépanocytose a été donnée à l’école Mamadou Konaté » a-t-elle noté avec satisfaction, avant de préconiser l’organisation d’une campagne de dépistage sur toute l’étendue du territoire national.

Mariam F. DIABATE

Source : L’Essor

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