Adoptée par une écrasante majorité de membres du CNT, les lois d’amnistie pourraient se retrouver dans le creux d’une vague de contestations avant même d’être savourées par leurs bénéficiaires. Il nous revient de bonne source, en effet, qu’il se mijote une action vigoureuse contre lesdits textes, que certaines sensibilités politiques jugent injustes et en déphasage avec la lutte contre l’impunité tant prônée par les autorités de Transition.
Car, au lieu d’incarner l’impartialité de cette dynamique, l’amnistie accordée aux putschistes du 18 août et étendue aux acteurs du coup de force du 24 Mai se présente plutôt comme mesure bancale tendant à distribuer la justice selon la tête du client. L’argumentaire ne manque pas de substance, mais il reste à déterminer le mécanisme par lequel les frondeurs pourront obtenir une révocation des lois controversées. En la matière, il faudrait le dixième de l’organe législatif pour faire déclencher une procédure par la Cour constitutionnelle.
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin