“La contrepartie a été payée chère”, déclare, tout en saluant la libération des otages, M. Kaboré, qui affirme n’avoir “pas du tout” été au courant des tractations, notamment de la libération du cerveau présumé de l’attaque jihadiste de 2016 à Ouagadougou.
”On a suivi les évènements comme tout le monde (…) c’est le Mali qui a décidé de pouvoir gérer cette situation”, “c’est une négociation entre l’Etat malien et le camp des preneurs d’otage”, selon le président burkinabè.Il a par ailleurs estimé que les forces de défense et de sécurité étaient en train de gagner le combat contre les groupes jihadistes au Burkina Faso, et que l’armée française n’intervenait que pour des “opérations à caractère ponctuel”.M. Kabore a dans le même temps reconnu qu’une vingtaine de personnes ont été tuées dans une nouvelle série d’attaques jihadistes dans le nord du Burkina mercredi.
Interrrogé sur les exactions contre des civils burkinabè attribuées aux forces de l’ordre ou à des milices de volontaires aidant l’armée, il a notamment démenti les accusations de Human Rights Watch sur le massacre de 180 civils à Djibo, et justifié l’emploi de supplétifs.”L’armée ne peut pas être déployée sur 8.000 villages en même temps”, a-t-il estimé.Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015.
Des centaines de personnes ont été tuées cette année dans des dizaines d’attaques visant des civils.Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, avaient fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
Source : afp