La sécurisation des frontières avec la Libye, la Tunisie, le Mali et le Niger demeure une constante de la diplomatie algérienne et des forces armées, afin de barrer la route à tout mouvement des groupes terroristes. Aussi, une quelconque activité criminelles dans l’un de ces pays et tout de suite interprétée comme une atteinte à la stabilité de l’Algérie est traitée comme telle.

Récemment encore, le ministre de l’Intérieur, M. Bedoui, a affirmé depuis El-Tarf que la sécurité de la Tunisie et de ses frontières était celle de l’Algérie, et inversement s’agissant du pays voisin. L’autre signe de l’intérêt accordé à ce dossier est la tenue, aujourd’hui et demain, du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien consacré à renforcer la coopération sécuritaire. Mais, comme la réponse par les armes ne suffit pas à éradiquer le phénomène du terrorisme, l’aspect socio-économique au niveau des zones frontalières n’est jamais négligé, lors des discussions avec les nations concernées. Les domaines de coopération concernent aussi la mobilité des personnes et l’immigration clandestine, ainsi que la contrebande.
L’Algérie a déjà signalé, à plusieurs reprises, sa tendance à privilégier cette stratégie visant à la sécurisation de ces zones, pour les mettre à l’abri des réseaux terroristes et criminels, notamment à travers le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine militaire et sécuritaire, afin d’instaurer un climat propice pour leur développement socio-économique durable. Dans ce contexte, les voisins sont aussi d’excellents partenaires, lorsqu’il s’agit de promouvoir les relations commerciales et de renforcer l’échange des expériences dans de nombreux secteurs, comme celui du tourisme. L’œuvre des diplomates est déjà perceptible si l’on se réfère aux progrès réalisés au Mali, où même le président Ibrahim Boubacar Keïta a tenu à souligner qu’il était en faveur de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale signé en 2015 à Alger, notamment pour son volet développement.
El Moudjahid