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La France a mis au point un « plan d’occupation du Mali » (CADTM-Afrique)

Le Comité de l’Annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM-Afrique) assimile le nouvel accord de défense entre le Mali et France de « Traité néo-colonial de défense et de coopération militaire ».

 

ministre français  Défense Jean-Yves Le Drian soldats français  visite  base militaire  force Sangaris

 

 

Cette organisation qui lutte pour « l’élaboration d’alternatives radicales visant la satisfaction universelle des besoins » croit fermement que la lutte contre le terrorisme, qui a été présentée comme la motivation première de cette nouvelle coopération, n’est qu’un prétexte pour la France pour obtenir « la signature d’un nouveau pacte colonial qui place définitivement le Mali sous sa tutelle. » Ceci intervient, selon la CADTM-Afrique, après que la France ait « méthodiquement mis au point son plan d’occupation militaire du Mali.

Le CADTM-Afrique s’inquiète principalement du fait que les forces françaises pourront, avec cet accord, circuler sur tout le territoire malien sans restriction, donc sans la nécessité de leur accompagnement par des détachements maliens. Il s’insurge contre le fait qu’elles ne seront soumises à aucun contrôle sur le sol malien.

Il craint que cette liberté d’action ne puisse ouvrir la voie à des dérives qui pourraient entamer la souveraineté du Mali. Le CADTM-Afrique est même convaincu que la France mettra à profit cet outil juridique pour procéder à des « écoutes téléphoniques de dirigeants politiques, d’acteurs sociaux, de toute personne pouvant représenter un danger quelconque à la stratégie de mise sous tutelle du Mali. »

Pour rompre avec ce qu’il appelle le « Traité néo-colonial », le Réseau CADTM Afrique exige son « annulation pure et simple » et estime que son établissement n’a pas « bénéficié du consentement du peuple malien. »

Rappelons qu’avant sa signature, l’accord de défense franco-malien a connu de nombreux reports dus à l’hostilité qu’avaient affichée plusieurs acteurs de la société civile malienne. Initialement prévu dans le premier mois de 2014, il n’a finalement pu être conclu que dans la deuxième moitié de l’année.

Sa signature a ouvert la voie à Barkhane, la nouvelle opération militaire française dans le Sahel. Cette opération, qui a officiellement remplacée Serval le 1er octobre, a bénéficié de l’installation de deux bases militaires françaises au Mali dont l’une, permanente, à Gao et l’autre à Tessalit.

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