Le conférencier principal, Modibo Coulibaly (3e vice-président de la Fédération malienne de football/FEMAFOOT), a particulièrement insisté sur l’importance de la préparation comme le socle des bonnes performances, notamment pour la catégorie des cadets (U17), souvent perçue comme une pépinière de succès au niveau du football malien. «La réussite d’une équipe dépend de sa préparation. Nous avons reçu un programme de quatre phases de la part de l’entraîneur. Malheureusement, les deux premières phases n’ont pas pu être exécutées comme prévu», a déploré M. Coulibaly. Face à cette situation, la Femafoot a dû prendre des mesures pour assurer une préparation correcte, bien que tardive.
Ainsi, les Aiglonnets s’entraînent actuellement aux stades Mamadou Konaté et de Kati. Cependant, cette organisation présente des difficultés. «Il est compliqué pour les jeunes joueurs qui ne sont pas en internat de se déplacer à Kati pour des entraînements matinaux», a souligné le conférencier. Des négociations sont en cours avec le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire pour organiser des matchs amicaux. L’objectif étant de permettre aux joueurs de bénéficier d’une préparation de qualité avant de partir pour le Maroc où se déroulera la phase finale de la CAN U17 (du 30 mars au 19 avril 2025).
Pour les sélections féminines, les échéances sont également nombreuses. Les éliminatoires de la CAN 2026 débutent avec une double confrontation contre le Gabon, le 20 février à Libreville et le 25 février à Bamako. «L’essentiel de nos joueuses évoluant à l’extérieur, nous organiserons le regroupement directement au Gabon», a précisé Modibo Coulibaly. Ces rencontres serviront également de préparation pour la CAN 2025 prévue en juillet prochain.
L’Équipe nationale senior masculine devra également faire face à un calendrier dense en 2025. Les éliminatoires de la Coupe du monde vont se poursuivre avec les 5e et 6e journées prévues entre le 17 et le 26 mars. Le Mali affrontera les Comores au Maroc avant de rencontrer la Centrafrique dans un pays encore à déterminer. Des propositions de tournois de préparation en Arabie saoudite et au Maroc sont également à l’étude pour la «FIFA day» (journée FIFA) de juin. Les éliminatoires de la Coupe du monde se poursuivront en septembre et octobre avec des confrontations contre le Ghana, le Tchad et Madagascar. Enfin, à partir de novembre, la préparation pour la CAN 2025 prendra une place centrale dans l’agenda de l’encadrement technique des Aigles du Mali.
«Le Mali débutera la CAN 2025 contre la Zambie le 22 décembre, puis affrontera le Maroc le 26 décembre et les Comores le 29 décembre 2025», a détaillé M. Coulibaly. La Femafoot a mis en exergue les défis rencontrés pour assurer une préparation optimale des sélections nationales. Les problèmes liés à la disponibilité des infrastructures, notamment les terrains d’entraînement, ainsi que les contraintes de déplacement pour les matchs amicaux ont été soulignés. «Nous pensons que les Équipes nationales doivent être prioritaires sur les terrains nationaux. Il faut aussi continuer à demander un peu plus de soutien de l’État», a-t-il insisté.
Malgré ces contraintes, la fédération affiche une volonté ferme de collaborer étroitement avec le ministère des Sports et d’autres partenaires techniques pour offrir les meilleures conditions de préparation possibles à nos sélections nationales. «Une équipe, c’est d’abord la préparation. Lorsque celle-ci se déroule bien, les joueurs sont tranquilles dans leur tête et, généralement, tout se passe bien. Nous comptons améliorer nos prévisions avec l’aide des uns et des autres», a conclu (ce chapitre) le 3e vice-président de la Femafoot. La conférence de presse a permis de mettre en lumière les efforts déployés par la FEMAFOOT pour maintenir le football malien à un niveau compétitif malgré les défis persistants. Les prochaines échéances seront déterminantes pour évaluer l’efficacité de ces préparatifs.
Pour ce qui est des questions liées à la vie professionnelle du président de la Femafoot, Mamoutou Touré Bavieux, le 3e vice-président a rappelé que le patron de la fédération a été élu sur la base d’une confiance solide des membres votant qui reste intacte. Il a tenu à préciser que son mandat au sein du Conseil de la Fifa tout comme celui de la CAF courent jusqu’au 12 mars 2025.
«Mamoutou Touré dit Bavieux n’a jamais démissionné de la CAF et de la FIFA. Son mandat court jusqu’au 12 mars 2025. Il a juste retiré sa candidature pour le renouvellement de son mandat. C’est tout», a martelé M. Coulibaly. Et de poursuivre, «je pense que personne ne doit se réjouir aujourd’hui de la situation de Mamoutou Touré dit Bavieux. Et personne ne sait comment demain sera fait». Une belle sagesse que chacun se doit de méditer !
Sory Diakité
Source: Le Matin