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La Femafoot dans la tourmente : Le Président Baba Diarra défie la FIFA

Malgré les injonctions de la FIFA, le Comité Exécutif de la FEMAFOOT et son belliqueux président Boubacar Diarra ont refusé d’inscrire des points essentiels à l’ordre du jour de la 43ème assemblée générale de l’instance dirigeante de notre sport roi. Il a en résulté un climat délétère ayant conduit à u ne situation inédite et condamnable à plus d’un titre.

 Général Boubacar Diarra dit M’Baba femafoot

La première assemblée générale ordinaire de la FEMAFOOT, sous le mandat de l’impulsif président Boubacar Diarra, restera à jamais gravée dans les annales du football national. Elle a la particularité  de s’être déroulé sous une forte tension suscitée et entretenue par le premier responsable de notre football et son secrétaire général. Toute chose qui a conduit à une situation déplorable provoquée par l’utilisation des forces de l’ordre pour expulser le délégué du Djoliba AC.

Celui-ci aura le seul tord de vouloir faire valoir son point de vue à une session à laquelle il a été dument mandaté par son club. Me Bassalifou Sylla en l’occurrence, qui est du reste le président démissionnaire de la commission centrale des questions juridiques, a été victime du premier couac enregistré dans la salle.

En effet, déjà au contrôle des mandats, Makan Kéîta de la ligue de Bamako a soulevé un point relatif à la suspension du président Gaoussou M’Pah Sylla, l’inspirateur de la demande de révocation du président de la FEMAFOOT pour les motifs connus. Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’ire  de Boubacar Diarra qui a commencé à perdre son sang froid. Dès lors, il a mal perçu l’intervention du représentant du Djoliba AC à qui il a voulu arracher la parole sans détour. Dans la foulée du quiproquo ainsi déclenché, le président de la FEMAFOOT intima l’ordre aux éléments des forces de l’ordre d’expulser manu militari Me Sylla.

Des délégués soucieux du bon déroulement de la séance et de l’application des textes ont voulu s’opposer à cette décision d’expulsion qui semblait du reste préméditer. Après avoir vainement protesté auprès de l’assemblée et demandé au président de la séance le retour à la normale, ils se sont résolus à vider la salle en solidarité leur camarade injustement expulsé.

Une fois dehors, et après un moment de concertation, les contestataires ont voulu regagner leurs places, mais l’en ont été empêchés par les forces de l’ordre qui n’obéissaient qu’aux ordres du maître des lieux. Inspecteur général de police de son Etat, celui a cru subitement se retrouver dans un camp militaire, et a décidé faire valoir son grade. Il a ainsi coupé de l’assemblée générale en deux parties, celle qui est restée avec lui en salle et celle qui est sortie et dont il a interdit le retour en salle. Malheureusement pour lui, cette dernière portion était la plus importante car elle constituait le quorum indispensable pour délibérer.

Selon des informations recueillies, Boubacar Diarra aurait opposé un non catégorique à un délégué qui a demandé de faire le décompte pour savoir si le quorum est sur place. A ce moment, tous les membres du comité exécutif savaient qu’il y avait que 27 délégués dans salle, alors qu’il fallait 28 pour que l’assemblée puisse se tenir.

Mais selon toute vraisemblance, le scénario idéal venait de se produire pour les membres du comité exécutif. Convaincus qu’ils avaient la majorité contre eux, ils ont adopté la position de ne pas inscrire deux points essentiels à l’ordre du jour, à savoir la validation des membres cooptés et la révocation du président contesté.

Ils le savaient,  la validation qui concerne le groupe de Boukary Sidibé serait rejetée à la majorité requise (au moins 28 voix) et l’assemblée allait élire de nouveaux membres. De facto un boulevard allait être ouvert à la révocation. Les deux premiers responsables de la FEMAFOOT seraient demis. Tels étaient les desseins de la majorité des délégués. Il fallait alors les en empêcher par tous les moyens.

De plus, aucune des interpellations formulées par les ligues de Bamako, de Ségou et de Kidal n’ont été transmises aux  autres délégués pour information, et n’ont jamais été inscrites à l’ordre du jour. Pas plus que la suspension du président de la commission centrale des finances, Yéli Sissoko

La question est maintenant de savoir que vaut la séance qu’animé le Comité exécutif, alors que le quorum délibératif était absent, et se réunissait dans une autre salle ? En tout cas, c’était  tout sauf une assemblée générale car elle n’aura consisté qu’à lire page par page le rapport d’activités, sans prendre une quelconque décision. Et le rapport financier remis aux délégués dans la salle, en violation des dispositions statutaires, était truffé d’incorrections et de chiffres manipulés.

En toute logique, et par ce comportement anti statutaire, le Président de la FEMAFOOT et son secrétaire général, justifient leur suspension par frange majoritaire qui a délibéré conformément aux textes en vigueur.

Amara Kouyaté

 

 

Source:  Mutation

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