La crise et les difficultés actuelles ne sont pas l’apanage de l’embargo. Elles sont les conséquences de la crise sanitaire mondiale. Malgré cette crise, les opérateurs économiques maliens se sont battus pour approvisionner le marché. Pour ce mois de Ramadan, il n’y aura pas de pénurie de produits sur le marché malien. Tels sont les propos de Boukadary Doumbia, Directeur général du commerce, de la concurrence et de la consommation (DGCC). C’était le vendredi 25 mars 2022 lors d’un échange avec les médias.
Selon le Directeur général, Boukadary Doumbia, la hausse des prix des produits n’est pas due à l’embargo. Elle est d’ordre mondial car, les prix ont grimpé sur le marché mondial des suites de la crise sanitaire mondiale, de la maladie à coronavirus qui avait occasionné la fermeture des usines. Les prix des produits sont plus abordables au Mali que dans les pays limitrophes. « Cela est dû à la bravoure des opérateurs économiques qui approvisionnent le marché malien. Contrairement à beaucoup de pays, l’approvisionnement du marché est fait par les opérateurs maliens. Donc il est difficile pour eux d’abandonner le marché. Par contre, dans d’autres pays, les marchés sont approvisionnés par des étrangers qui, à la moindre crise, plient bagages ».
Le Directeur général du commerce de la concurrence et de la consommation a salué l’engagement patriotique des opérateurs économiques maliens. Parlant du mois de ramadan, période de grande consommation de produits de première nécessité, le Directeur général Doumbia a donné l’assurance qu’il n’y aura pas de pénurie sur le marché. Les légères augmentations consenties sur certains produits n’ont rien à voir avec l’embargo comme beaucoup le pensent. C’est plutôt la montée du prix sur le marché mondial qui frappe tous les pays du monde. Pour que le marché malien soit abordable, l’Etat a consenti des efforts pour contribuer à l’accès des produits par les populations.
Au cours de ses échanges, Boukadary a passé au peigne fin, les principes de fonctionnement de la DGCC, le rôle de l’Etat dans le processus d’importation et celui de l’opérateur économique.
Une occasion pour les médias de mieux comprendre le processus. Dans cette chaîne d’explication, il faut comprendre que l’Etat ne peut pas imposer des prix aux opérateurs économiques, sauf dans des cas exceptionnels où il laisse tomber certains de ses avantages pour que l’opérateur vende à un prix abordable à la population.
Drissa Togola
Source : Le Challenger