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La démocratie, une arme apparemment morne au service du rapprochement des peuples maliens.

La classe politique malienne entre privation de son sport favori, une bataille au pouvoir et à l’argent à travers la manipulation de l’opinion publique.

L’accès au rôle de décideur dans un pays est une phase très cruciale dans la vie d’une nation. En Afrique, il résulte aussi souvent de l’apport d’une horde conviction de la population.  La partialité qu’incarne son évolution par les sombres révolutions n’eut permis de repartir d’une définition d’agrégats loin de notre propre compréhension du lexique grec.  Hélas, l’homme politique est émotionnellement tombé dans cette propension délibérée  de la démocratie à l’occidental afin de pouvoir imposer à suffisance une réfraction de pensée autour de la question du bon citoyen. Il était donc mieux, dans cette démocratie politique, de pousser la misère, la désolation, mais extorquer leur de l’argent. Ce qui prête à penser qu’une relecture sans tâche devrait permettre à l’utilisation indépendante.  L’Occident n’avait pas de leçon à  donner à l’Afrique, autant qu’une politique pour gérer le Mali. La démocratie à la française serait une glèbe dure pour la table à bonbon et les cigarettes du marché de la ville.

Elle se manifeste par l’expression des voix, notamment par les urnes. En un sens, ce qui signifiait pour l’historien anglais contemporain Moses I FINLEY, une démocratie de participation directe des citoyens aux charges politiques.  Toutefois, ce dénouement, plutôt tacite qu’expresse, au regard de la disposition politique, ressemble au mirage d’une démocratie imagée, véhiculée par les médias. Au Mali, le caractère démocratique déchaine les croyances par son exercice. Il ne s’explique peut-être pas par une scène cocasse, mais par un défilé d’ignorance auquel se côtoie le maquillage excessif. Un  cheminement court ressort, dès lors, cette civilité à un boui-boui.

C’est donc, autour de la notion de démocratie, entendue chez GUY ROSSATANGA RIGNAULT, Université Oumar Bongo, comme « le régime politique qui devrait s’entendre comme le règne de la plus grande liberté qu’une société peut réaliser à un moment donné en garantissant la meilleure égalité entre ses membres sur le double fondement de droits et d’obligations partagées et d’un pouvoir dont la légitimité s’analyse autant par ses fondements que par ses résultats », que nous entendons analyser sa manifestation par rapport à un peuple identifié à la populace. C’est ce peuple-là que JONATHAN SWIFT, cité par JACQUES BAGUENARD, dans sa mise au point sur la démocratie « une utopie courtisée », juge-t-il : « …d’ignorant, simple, grossier, et faible. »  P.38. Selon Baguenard, le peuple est, selon l’académie française, « un ensemble d’hommes vivant en société, habitant un territoire défini et ayant en commun un certain nombre de coutumes, d’institutions ».

A la rédaction de cette communication « démocratie au Mali », on se confronte volontiers à quelques questions, selon qu’elle est  examinée dans la perspective d’un système politique incapable d’assurer un équilibre satisfaisant. Ainsi, pouvons-nous poser les questions suivantes : la démocratie est-elle une politique sociale d’opinion ? Peut-on réaliser les principes démocratiques dans les formes de vie du peuple malien ? Quels avantages savourons-nous de cette expérimentation démocratique dans une société faible ? Ma communication sera articulée autour de trois points. Le premier point fait ressortir l’enjeu politique comme un véritable marché d’opinion. Le deuxième tourne autour de l’usage de la démocratie dans les formes de vie des peuples maliens. Le dernier point propose les moyens de gouverner une société faiblement éduquée. Ma conclusion livre une solution miracle aux maux mentaux de la démocratie contemporaine, pour favoriser le caractère délibératif de la démocratie malienne.

Qu’advient socialement l’opinion des pauvres dans cette démocratie ?

Parler de la démocratie dans une posture politique au Mali est en soi un rêve monstrueux dont la réalisation semble décidément dépasser la fiction. La démocratie ligue l’interrogation  d’une capacité que son organisation, par rapport au modèle d’utilisation, laisse à découvrir. Elle y serait  manipulée. C’est dommage qu’elle ne soit un agent à la fatalité qui ne s’y promeut pas à la classe populaire, le droit d’en recréer.  Face à cette circonstance coriace, la démocratie Malienne, de ceux véhiculés gageurs,  reste furieuse, pour n’avoir pu œuvrer à masquer le pouvoir politique vigoureusement conduit par l’insu. Cela remettrait d’ailleurs en cause la part vraie, pour peu que l’on se souvienne, de Rose-Marie Lamy dans « repenser la démocratie », un exercice dont le pouvoir effectif se trouve en conséquence dans la nécessité de dissimuler l’usage qu’ils en font de le conserver. La démocratie dans cet usage de fille d’une liberté à grandeur sociale, ne serait-ce que le crédo jadis auquel se jouera le destin de l’humanité. C’est pourquoi Jean-François Bayard montre de la façon la plus vraisemblable, cette crédibilité de la société à l’invulnérabilité de la démocratie, et cela depuis le mouvement émancipateur du XIX è siècle :  « le problème de la démocratie en Afrique noire ne peut être compris qu’en termes historiques, ne serait-ce que parce qu’elle est perçue de la sorte par les africains eux-mêmes et que sa mise en œuvre effective est conditionnée, au moins en partie, par des antécédents, aussi peu encourageants soient-ils ».

Egalement, sans remonter fortement la démocratie à la manière d’agir de ceux qui font régner l’autorité dans la société.  C’est le développement humain presque ici lié aux valeurs et règles politiques qu’il vaudrait peut-être prévaloir pour fustiger le destin d’un Peuple.  Faut-il alors redorer le blason, s’alarme-t-il ? Car l’Homme, corrobore Rose-Marie Lamy, est : «  l’être qui peut devenir maître de son histoire, assumer la responsabilité de sa vie sociale, ne point en abandonner la conduite à l’arbitraire des puissants, ni au jeu des intérêts, et des passions contradictoires, dont les hasards sont communément transmués en nécessités inéluctables par les pouvoirs de l’idéologie. »

Quelles formes de vie  assistent donc dans cette démocratie ?

Puisque c’est ce peuple (activiste, mélomane, et mythomane)  qui est le seul en droit de gouverner, le pouvoir est aux mains de ceux qui parlent son nom, avançait Guy Hermet dans (l’hiver de la démocratie ou le nouveau régime). Ce point de vue met en avance la primauté au discours du peuple dans la restauration de la démocratie, car quant à lui, l’autorité à son encontre ne solderait que sur d’une politique préfigurant la démocratie. Le peuple indemne dans ce bourbier manichéiste ne mérite nullement cette disposition craintive, qui démystifie les rêves prochains d’un pays. A cet effet, Amizat  Boukari yabara sape l’élan politique des politiques africaines en ceci : « l’unité et la solidarité africaines ne sont plus des rêves, elles doivent se traduire par des décisions. Unis dans un même esprit, dans un même élan, avec le même cœur, nous ferons bientôt de l’Afrique un continent réellement libre et indépendant ». Nul point d’appartenir unilatéralement les privilèges de cette politique, lorsqu’au sursis, l’unité est réfractaire à ce commerçant ambulant comme à ce promoteur d’école qui injectent financièrement aux décisions incohérentes. La démocratie peut se résumer impartialement à cette civilité vespérale ?

La démocratie doit rouvrir l’immersion du peuple aux organes liant les artères de son pouvoir, et dont l’expropriation dépend de la mécanisation distincte et de l’esprit aristocratique entre l’exécutif et lui. Ainsi, le régime démocratique demeure à cet égard dans cette dynamique de Hermet comme ce bon gouvernement, ce régime mixte qui bénéficie d’un consentement populaire indispensable, mais fortement tempéré par l’origine aristocratique au sens strict des meilleurs de ses dirigeants.

Les principes démocratiques maliens correspondent-ils aux critères du gouvernement du peuple (clair, précis, et cohérent)?

Les démocraties maliennes, qui font figure d’une politique longitudinale, nouèrent une particularité à travers les procédés des grands courants, de Montesquieu à voltaire.   Le repère serait bon, au regard des manières de nommer les ministres de ce pays, la courtoisie juridictionnelle dans la constitution  de la petite scénette est apparente et inopérante dans le développement d’un  Mali nouveau (Mali koura). Si le changement s’interprète par  le grossissement du gouvernement par des nouveaux recéleurs financiers, le climat d’absurdité et d’iniquité qui existe par la création d’un poste de ministre d’Etat est énergiquement un asservissement politique non démocratique qui fait souffrir le lambda malien à prétendre un développement imprécis.

Il parait difficile de voir le peuple malien dans la dynamique de comprendre l’acte démocratique, du devoir citoyen, lorsque la nature multiplexe de manifestation est foncière aux mécanismes d’un bon citoyen, tout combat s’intensifiant pour protéger la nation de l’abime des faux monnayeurs chez André Gide est pris d’un imbroglio juridique des pourvoyeurs. La  pratique, cependant, (Claire Denis 2001. 45) démontrait à ce peuple que pour faire valoir sa citoyenneté par rapport à la communauté, à la zone ou à la nation, est d’une bonne importance capitale, car bien que la citoyenneté ne garantisse le droit aux ressources, elle permet du moins de prendre part à la bataille pour les obtenir.

Paradoxalement, les formes de vie face aux principes régaliens d’un pays démocratique concluent d’avance le métarécit auquel le Mali sera démocratiquement confronté ; et cela en raison de l’heureuse consécration des leaderships, à l’adhésion populaire aux idéaux de désobéissance  générale dans les milieux des professionnels politiques. Ces remarques font ressortir un point de médiation aux relations interétatiques entre le Mali et l’Europe insoumise. Donc, la protection du régime démocratique est l’enjeu central de la vie des hommes politiques au Mali ? Certainement dans la visière de diriger, même si le management resterait figé dans sa vieille soutane de mal administration, car une bonne gestion est celle  qui garantit aussi la transparence dans l’établissement de l’égalité de droit et du  devoir de la vie d’une nation. Mais du point où la démocratie politique au Mali est couvercle de la chemisette corruption pour bien la honorer, il serait bon de dessiner l’image de la démocratie hors de ce que distinguent François Dubet et Marie Duru-Bellat « ceux qui possèdent sans travailler et ceux qui travaillent sans posséder ».

Rappelons que dans l’objectif d’analyser ce système au Mali, chacun des deux niveaux retient sa propre vérité vis-à-vis de la normalité d’une conduite probante de changement. La remise en question entre les idolâtres de la démocratie et les citoyens n’exerçant pas la politique peut réaffirmer deux choses : soit un dépassement par la stérilité des manières de gouverner, soit leur négation de partage.

Nous serons enfin très loin de croire que la démocratie est le fruit du combat violent qui s’est fait entre ce peuple culturellement soumis au moral de la société et le pouvoir en 1991, car sans se tromper étrangement, la démocratie reste un concept iconoclaste à la clarté et à la cohérence, mais de la déraison d’une grande nuit, d’où s’investit l’imaginaire incertaine de l’irrationnelle, et à tous les niveaux professionnels du citoyen lambda malien. Décriée parmi  les régimes politiques, la démocratie, sous l’apanage d’une aristocratie européenne, demeure, dans l’ordre et comportement, destructrice des valeurs sociales. Le repaire est apparent, aussi bien que l’autoprotection dans la nouvelle constitution. Car les personnes favorables au politique extérieur créent l’anxiété sans précédent d’une justice revancharde. Cependant, elle laisse se désirer dans l’objet méritocratique en termes de progressismes de la société. Pour qu’elle n’engendre pas de difficultés, puisque c’est elle qui semble être à la réponse de la corruption gangrenée de notre système de développement (social, intellectuel, et même psychologique), la politique démocratique doit s’écarter de  son activité de profession ; cesser d’admettre que le citoyen soit le créancier social qui n’a plus grand-chose de voir avec le devoir  civique, disait Hernet Guy , intégrer le blanquisme moral dans les axes de gouvernance.

Mahamadou Lamine Diakité

Professeur d’enseignement secondaire

Étudiant au Laboratoire de recherche Lapame de l’université Norbert Zongo à Kodougou( Burkina Faso)

 

Source: Le Républicain

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