La Délégation permanente du Mali auprès de l’Unesco avait invité les chanteuses Babani Koné et Assitan Kida, la peintre et poétesse Karine Van Del Velde, Cheick Tidiane Seck et ses musiciens, Habib Koité, les Songhoï Blues de Gao, le groupe touareg Terakaft, Maître Gim de Wati B, et Amadou et Mariam à souffler le «Vent de la Réconciliation par la Culture sur le désert» dans l’immense salle n°1 de la Maison de l’Unesco à Paris, le mercredi 2 décembre 2015. Le concert s’inscrivait en marge de la COP21, conférence internationale pour lutter contre le réchauffement climatique, mais, après les attentats en France, au Mali et ailleurs, le concert a réuni tous ceux pour qui la Culture signifie Résistance.
Dans son discours, Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, a salué la présence de la ministre malienne de la Culture, de la secrétaire générale de la Francophonie, des ministres maliens de l’Environnement et de l’Energie, du président du parlement panafricain, des députés et officiels maliens, des ambassadeurs, des représentants des Maliens vivant en France, et du très nombreux public. Irina Bokova a rappelé l’action de l’Unesco suite à la destruction du patrimoine de Tombouctou. Elle a remercié les artistes qui allaient porter un message de paix et de réconciliation pour contrecarrer la violence qui cherche à s’imposer partout en s’attaquant d’abord aux symboles de la culture.
«Le Mali est debout, oui le Mali est debout» a répété N’Diaye Ramatoulaye Diallo, la ministre malienne de la Culture, de l’artisanat et du tourisme. Et d’ajouter : «Ce concert aurait dû être un moment de réjouissance collective, mais la violence, qui a à nouveau touché notre pays, l’a transformé en un combat de plus contre l’intolérance». Au Mali, en France, et ailleurs, «combattre l’intolérance à la culture par la Culture est la force de l’universalité».
Michaëlle Jean, très émue, a rendu hommage à tous ceux qui ont été touchés le vendredi 20 novembre par l’attentat au Radisson Blu dans la capitale du Mali, et particulièrement, à Geoffrey Dieudonné qui y a perdu la vie. Il participait à une formation à l’intention des fonctionnaires de l’Assemblée nationale du Mali, organisée par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et l’Université Senghor. La célébration du 10e anniversaire de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, qui devait débuter à Bamako le 22 novembre, a été annulée. «Ce n’est que partie remise» a assuré la Secrétaire générale de l’OIF. «La diversité des expressions culturelles est une arme de construction massive, une façon de résister à l’onde de choc de la violence. Nous reviendrons. Nous ne nous laisserons pas abattre, comme dit le peuple malien, nous tiendrons. Nous sommes beaucoup plus nombreux sur la planète à vouloir la Paix, le dialogue et le vivre ensemble, nous sommes beaucoup plus nombreux à chérir la Culture que ceux qui veulent nous détruire.»
Françoise WASSERVOGEL
Communiqué de Presse
Le Jazz Club de Bamako organisateur de la première édition du Bamako Jazz Festival, activité initialement prévue du 10 au 13 décembre 2015, informe le public malien, les partenaires et sponsors de l’événement, les mélomanes et fans de la musique Jazz que compte tenu des malheureux événements du Radisson, ce premier festival de Jazz au Mali est reporté.
Les organisateurs s’excusant auprès de tout le monde programment cette première édition du Festival dans la 2ème quinzaine du mois de février 2016.
Le Jazz Club de Bamako remercie tous les partenaires de ce festival pour leur bonne compréhension.
Bamako, le 03 Décembre 2015
Le président du Jazz Club de Bamako
source : Le Reporter