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La CPI se penche sur la destruction des mausolées de Tombouctou — Mali

Une belle occasion pour la procureure Fatou Bensouda et ses collègues de la CPI de prouver aux yeux des Africains qu’ils ne se préoccupent pas uniquement des chefs d’Etat qu’on leur amène, mais aussi de l’héritage que ce continent partage avec toute l’humanité.

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L’audience de confirmation des charges contre ce chef touareg mis en cause dans la destruction de mausolées de saints hommes est prévue mardi et mercredi.

Insistant sur l’importance de ces mausolées pour l’identité des communautés de Tombouctou, non seulement dans leur pratique religieuse, mais aussi dans leur construction identitaire, Fatou Bensouda a insisté que leur destruction constitue donc ” un assaut dirigé contre la dignité et l’identité de toute une population et de ses racines religieuses et identitaires “. “Malheureusement, il n’y a que trop d’exemples récents, comme dans les cités d’Alep et Palmyre, en Syrie”, a-t-elle ajouté.

Ahmad Al Faqi al Mahdi est le premier djihadiste écroué par la CPI.

Dans le mandat d’arrêt émis contre lui, Ahmad Al Faqi Al Mahdi est accusé d’avoir commis des crimes de guerre dans le nord du Mali et d’avoir détruit des édifices religieux et des monuments historiques.

Fondée entre le XIe et le XIIe siècles par des tribus touareg et inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, Tombouctou a été un grand centre intellectuel de l’islam et une ancienne cité marchande prospère des caravanes. Il est soupçonné d’avoir orchestré la destruction de neuf mausolées de la ” cité aux 333 saints ” et de l’une des trois plus importantes mosquées – Sidi Yahia – de la ville. Vêtu à l’audience d’un long vêtement traditionnel blanc et portant des lunettes, le suspect, pour qui les procédures sont traduites en arabe, a écouté les charges de manière attentive, levant parfois un sourcil face aux déclarations de l’accusation, rapporte l’AFP.

La CPI avait ouvert en 2013 une enquête sur les exactions commises au Mali par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ceux-ci avaient pris le contrôle du nord du pays en mars-avril 2012, après la déroute de l’armée face à une rébellion à dominante touareg.

Ces djihadistes ont été en grande partie chassés suite au lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale.

 

Source: canaltogo

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