Après l’acquittement de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et de son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé en janvier dernier, la cour pénale internationale a annoncé dans un communiqué qu’elle joignait les affaires contre deux ex-chefs de milices en Centrafrique, notamment Alfred Yekatom et Patrice Édouard Ngaïssona. Dans le communiqué, il était écrit : ‘’Le 20 février 2019, la chambre préliminaire a décidé de joindre les affaires du procureur contre Alfred Yekatom et celle contre Patrice Edouard Ngaïssona’’. C’est la chambre de la première instance de la CPI qui sera chargée du procès si l’audience de confirmation programmée le 18 juin prochain retient les charges contre les deux hommes.
La CPI estime que des procédures communes à l’encontre des deux hommes contribueront à ‘’croitre l’équité et la rapidité de la procédure’’ évitant ainsi et également le ‘’double emploi des preuves’’ et des ‘’dépenses inutiles’’. À noter que la Centrafrique est plongée dans un conflit meurtrier depuis près de six ans par une quinzaine de groupes armés, causant le déplacement de plus d’un quart de ses 4,5 millions d’habitants. Les deux ex-chefs de milices sont accusés pour leur responsabilité pénale présumée dans les crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans l’ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014. Les deux hommes sont à la disposition de la CPI, à la suite d’un mandat d’arrêt déposé contre M. Ngaïssona qui sera interpelé depuis la France et conduit à la CPI pour comparaitre la première fois le 25 janvier, monsieur Alfred Yekatom, quant à lui, il comparaitra en novembre après son transfèrement historique vers La Haye.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays