La cour suprême d’Afrique du Sud, a jugé mardi illégale la décision du gouvernement sud-africain de ne pas arrêter et extrader le président soudanais, Omar El Béchir, vers la Cour pénale internationale (CPI), lorsque ce dernier était présent en juin à Johannesburg, pour le 25ème sommet de l’Union africaine, prétextant que ce dernier bénéficiait d’une immunité en tant que chef de l’Etat.
Selon la cour suprême, le gouvernement sud-africain aurait dû se conformer aux obligations internationales et arrêter et extrader Omar El Béchir parce que l’Afrique du sud est signataire du traité de Rome qui a fondé la CPI.
Pour Angela Mudukuti du centre de litige de l’Afrique du sud, qui a porté l’affaire devant les tribunaux, il est désormais clair que lorsque le gouvernement sud-africain sera face à un mandat d’arrêt international pour des crimes de guerre, crime contre l’humanité et génocide, ne mettra plus en avant l’immunité.
Quant à Netsanet Belay, qui travaille à Amnesty internationale, cette décision rappelle non seulement au gouvernement qu’elles sont ses obligations. Mais c’est également une leçon pour les autres membres de l’Union africaine parce qu’Ils ne peuvent pas protéger les auteurs de crimes, et peu importe leur rang, ils doivent faire face à la justice et coopérer avec la CPI, a-t-il souligné.
Omar El Béchir est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2009 pour crimes contre l’humanité, crimes de guerres et génocide dans le conflit au Darfour, une région à l’ouest du Soudan et qui a fait plus 300.000 morts selon l’ONU.
Source: AIP