L’année 2016 s’achève dans quelques heures. Au Mali, on se prépare à fêter la fin de l’année dans un contexte de crise économique et sécuritaire. Les services de sécurité annoncent la mise en place de dispositifs renforcés. Par ailleurs les marchés sont approvisionnés. Toutefois à Bamako, la population déplore l’augmentation du prix des produits sur les marchés.
Pour la fin de l’année, pour célébrer en beauté le passage à la nouvelle année, l’abondance est toujours de mise. Mais, dans les marchés, cette année, la fête se prépare timidement à cause de la conjoncture. C’est le constat des commerçants. Pour eux, les clients ne se bousculent pas.
« Je suis vendeuse de vestes et des abacosts. Maintenant, on n’a pas beaucoup de clients. Faute de moyens, les gens n’ont pas fait de commande. Pour la fête du 31 décembre, on n’a pas eu de clients spécifiques ».
« Je vends des chaussures. Cette période la clientèle se fait rare. Ça doit être dû au chômage et à la pauvreté ».
Les fêtes de fin d’année représentent une période clé pour les commerçants et les professionnels. Cette année pourtant les consommateurs vont dépenser un peu moins qu’en 2015 et espère toujours des rabais.
« Cette année la fête se prépare timidement. Vue la situation du pays et les circonstances, les commerçants ont compris, Ils ont essayé de diminuer un peu le prix des vêtements et des chaussures pour nous permettre de bien fêter ».
« On ne sait même pas ce qu’on va faire. On n’a pas d’argent pour acheter du poulet, de la viande, du poisson pour pouvoir préparer à et bien fêter en famille. Peut être demain ça peu aller mais aujourd’hui quand même ça ne va pas ».
Des nouvelles mesures de renforcement de la sécurité ont été prises afin de mieux protéger les populations. Des patrouilles armées seront effectuées de jour comme de nuit autour des zones sensibles. Les forces de sécurité maliennes seront appuyées par des éléments de la Minusma dans la capitale et ceux de Barkhane dans les zones de conflit.
Le Commissaire Divisionnaire Mahamadou Z. Sidibé est au micro d’Ibrahima H. Diallo
“Depuis quelques semaines les dispositifs sécuritaires sont fortement renforcés. Cela va continuer pour les fêtes de fin d’année. D’abord au plan sécuritaire, les patrouilles vont être renforcées et se multiplieront encore. Il y aura des patrouilles de jour comme de nuit. Dans les jours à venir, il y aura même des patrouilles pédestres. C’est des patrouilles à pied. Vous verrez des équipes de policiers se promener dans les quartiers pour que nous puissions amoindrir l’effet de surprise des forces de l’ordre. C’est des patrouilles qui sont non seulement renforcées en termes de personnel et d’équipement, mais aussi c’est des patrouilles armées pour que nous ne soyons pas surpris pour mieux rassurer les populations. Au niveau de la circulation routière, le dispositif aussi sera renforcé. Ça c’est des mesures apparentes que nous allons mettre sur pieds. En plus de ce qui est apparent, il y aura d’autres services à d’autres niveaux pour d’autres missions”.
Ces dispositifs sécuritaires ont été également pris par les services de la protection civile. Des carrefours et boites de nuit seront concernés par ces mesures, le jour du 31decembre de 19h à 6h du matin. Ces déploiements concerneront également les lieux de loisir de jour du 1er janvier à partir de 16h.
Bakary Dao, Directeur régional de la Protection Civile du District de Bamako est au micro d’Ibrahima H. Diallo
“A partir du 3, à 19h déjà, nos éléments seront au niveau de tous les carrefours avec les ambulances ainsi que les motos d’intervention rapide. Vous allez constater ce jour, que nous serons non seulement au niveau des carrefours, mais surtout devant les boites de nuit pour les sécuriser. Cela sera dans la nuit du 3 1décembre au 1er janvier de 19 h à 6 h. Le lendemain encore nous reprenons. Car l’histoire a prouvé que chaque fin d’année, c’est des problèmes. Parce que les fêtes de fin d’année sont fêtées par toutes les couches religieuses. C’est pour ces raisons que le lendemain, nous déploierons encore nos hommes à partir de 16 h au niveau des coins de jeux et de loisirs.
Les dispositions que vous venez de décrire concernent-t-elles uniquement Bamako ou Bamako et sa proximité ?
Elles concernent Bamako et environnant. Par exemple, à la sortie de la capitale, le poste de Sénou sera ravitaillé par des ambulances. Il y en aura également des ambulances au niveau de l’ancien poste de Niamana. C’est tout simplement pour rassurer, protéger les axes interurbains “.
Source: studiotamani