La Haute autorité de la communication (HAC) affirme avoir demandé à l’UN de s’expliquer sur un communiqué où elle parlait d’un “mensonge d’Etat” au sujet de la santé du président Omar Bongo Ondimba, hospitalisé depuis un mois à Ryad, en Arabie Saoudite.
“L’Union nationale est interdit des médias publics durant trois mois”, écrit la HAC dans un communiqué, précisant qu’elle reproche au parti dirigé par Zacharie Myboto de ne pas avoir répondu à ses deux convocations sur le communiqué en question.
L’organe de régulation des médias du Gabon considère que la diffusion “sans retenue” de ce communiqué “est un abus de la liberté d’expression”.
Jean-Gaspard Ntoutoume, un responsable de l’UN, interrogé par BBC Afrique, minimise la décision de la HAC. “L’interdiction ne concerne que les médias publics. (…) L’Union nationale ne passe jamais dans les médias publics. Qu’on lui interdise les médias publics pour trois mois ou un an, ça ce change rien”, a-t-il soutenu.
“Tous les médias du monde disent que M. Ali Bongo a eu un AVC, mais la présidence de la République ne l’a jamais dit. On nous reproche d’avoir dit que la présidence de la République s’est réfugiée dans (…) le mensonge. C’est ce qui nous reprochés. L’Union nationale n’a jamais tenu un quelconque propos concernant la maladie de M. Ali Bongo”, s’est défendu M. Ntoutoume.
La HAC a suspendu la publication de plusieurs journaux gabonais et a interdit temporairement d’exercice des journalistes considérés comme des opposants au pouvoir.
Elle est présidée par Raphaël Ntoutoume Nkoghe, un ancien conseiller chargé des relations avec la presse à la présidence de la République.
BBC Afrique