Au lendemain de l’adoption par l’Union Européenne de sanctions envers quatre proches du Président burundais Pierre Nkurunziza, la Belgique a décidé, ce vendredi 2 octobre 2015, de suspendre une partie de son aide à son ancienne colonie. « La coopération policière est arrêtée sur le champ. L’arrêt définitif des interventions suspendues et la réorientation des moyens dépendront de l’évolution du dialogue européen avec le Burundi qui débutera d’ici peu », précise le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo.

Les projets de développement suspendus sont ceux dont les financements atterrissent directement dans les caisses de l’Etat. Ces fonds seront désormais reversés à d’autres projets de développement indépendants du gouvernement. « Les moyens pour lesquels nous avons la certitude qu’ils profiteront à la population sont maintenus, je pense notamment aux soins de santé », ajoute ainsi le Vice-premier ministre, qui espère que ces mesures provoqueront le rétablissement du dialogue.

Des sanctions qui se répètent puisqu’en mai dernier, la Belgique avait décidé de suspendre son soutien au processus électoral qui allait faire réélire Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat. Une décision qui risque de mettre à mal les caisses de l’Etat.

L’Union Européenne pourrait emboîter le pas à la Belgique, car elle envisage de limiter son soutien financier. L’Union Européenne finance près de la moitié du budget annuel de l’Etat burundais.