Le Conseil d’administration de la Banque Atlantique Mali, lors de sa session du 8 juillet dernier, a pris la décision de limoger les deux premiers dirigeants, à savoir le directeur général et son adjoint dont la gestion ne serait pas exempte de reproche. Un signe de malaise au niveau de la filiale malienne de la Banque Atlantique qui vient pourtant d’être sacrée « meilleure banque d’Afrique de l’Ouest » le 25 mai 2016 à Lusaka (Zambie), lors de la 10ème édition de la soirée des African Banker Awards qui s’est déroulée en marge des Assemblées annuelles de la BAD.

La distinction décernée à la Banque Atlantique (filiale du Groupe Banque Centrale Populaire au Maroc) lors de la 10ème édition de la soirée des African Banker Awards qui s’est déroulée en marge des Assemblées annuelles de la BAD, sanctionne la solide performance financière du Groupe, notamment avec des résultats financiers en hausse. En plus, il a été reconnu son statut de banque innovante avec le lancement de nouveaux produits comme E-facture et DAB intelligents et surtout qu’elle continue à jouer un rôle important dans le financement de gros projets dans la région ouest africaine où elle participe activement au financement de campagnes agricoles comme celles du coton, de l’anacarde, du cacao, pour ne citer que celles-là. S’y ajoute l’accompagnement dans la réalisation d’infrastructures comme par exemple  le financement des travaux préparatoires du projet de Ligne 1 du métro d’Abidjan.

Par ces performances, la Banque Atlantique porte l’image et la notoriété de sa maison-mère, la Banque Centrale Populaire au Maroc, qui peut se glorifier du trophée de «Meilleure Banque de l’année 2015».

La Banque Atlantique est présente dans tous les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine. C’est dire combien cette banque est en train de s’ancrer dans les rouages économiques et financiers de l’espace sous régional.

Mais au niveau de la filiale malienne, le Conseil d’administration, lors de sa session du 8 juillet dernier, a pris la décision de limoger les deux premiers dirigeants, à savoir le directeur général, le Burkinabé  Mady Compaoré et son adjoint, le Malien Gaoussou Mariko. Leur gestion de la Banque n’aurait pas rencontré la satisfaction des administrateurs et surtout les Marocains de la Banque Centrale Populaire.

De toute façon, les deux cadres ont été amenés à démissionner pour éviter d’être défenestrés. Une séparation douloureuse qui est la preuve d’un malaise ambiant au niveau de la Banque Atlantique Mali. Avec la disparition de 100 millions de francs Cfa emportés par un chef d’agence parti sans laisser d’adresse, la gestion de la banque a été passée au peigne fin et c’est à la suite d’investigations rondement menées que les deux principaux dirigeants ont été lâchés.

Le nouveau Dg et son adjoint sont respectivement l’Ivoirien Dotian Bamba, et le Malien Hamed Dao. Une promotion interne.

A.D.