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La Bad et de l’OIM veulent « atténuer les impacts négatifs de la migration » africaine

L’émigration irrégulière s’est durcie ces dernières semaines avec de nombreux ressortissants africains arrivés sur les côtes européennes ou aux Etats-Unis après un voyage périlleux dans les pays d’Amérique centrale dont le Nicaragua.

La Banque africaine de développement (Bad) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont produit un rapport conjoint examinant le lien entre l’humanitaire, la paix, le développement et la migration. Intitulé « Engagement de la diaspora, migration induite par le climat et mobilité des compétences : un focus sur l’Afrique », le rapport a été discuté jeudi 5 octobre, dernier jour du cinquième Forum sur la résilience en Afrique organisé à Abidjan, la capitale ivoirienne où se trouve également le siège de Bad.

Un communiqué parvenu mardi à APA explique que les deux institutions « donnent la priorité aux moyens d’atténuer les impacts négatifs de la migration, tout en favorisant la résilience et le développement économique et en exploitant le potentiel du capital humain et économique de l’Afrique ». Le rapport souligne en effet l’importance des partenariats, impliquant de manière inclusive les diasporas, favorisant la mobilité des compétences et renforçant la résilience climatique pour promouvoir davantage le développement sur le continent.

Selon les auteurs, l’objectif du rapport est de renforcer la collaboration technique entre la banque panafricaine et l’OIM alors que le document, « en cours de finalisation et (qui) sera publié prochainement », a également bénéficié de l’implication de la Plateforme des Banques multilatérales de développement sur la migration économique et les déplacements forcés (EMFD).

Organisé du 3 au 5 octobre 2023 sur le thème « Financer la sécurité, la paix et le développement pour une Afrique résiliente », le Forum sur la résilience en Afrique, auquel ont participé des partenaires de développement, des institutions régionales et des représentants de gouvernements africains, a été l’occasion de réfléchir à la construction de partenariats pour promouvoir le développement socio-économique et l’intégration en Afrique grâce à la mobilité humaine.

« L’introduction du Protocole sur la libre circulation des personnes parallèlement à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) présente une opportunité pour la résilience et le développement durable à travers notre continent », explique Dr. Yero Baldeh, directeur du Bureau de coordination des Etats en transition de la Banque africaine de développement.

« Il est important que nous, en tant que décideurs politiques et praticiens, trouvions le bon équilibre dans notre approche en maximisant l’impact positif de la migration sur le développement tout en renforçant la résilience des communautés et en travaillant à des solutions durables pour les personnes déplacées de force », a souligné de son côté Aissata Kane, conseillère régionale spéciale pour l’Afrique de l’OIM, précisant que cela inclut les personnes affectées par l’impact du changement climatique et de la dégradation de l’environnement.

ODL/te/APA

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