En visite dans notre pays, le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza, a été reçu hier au palais de Koulouba par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
Les deux personnalités ont échangé sur la situation au Mali et en Gambie ainsi que sur la situation économique des Etats membres de la CEDEAO.
Concernant la situation dans notre pays, Marcel Alain de Souza a déclaré que la CEDEAO souhaite que la MINUSMA soit aujourd’hui une force d’imposition de la paix. « L’accord de paix, après 18 mois, n’est pas appliqué comme nous le souhaitons. Le gouvernement malien a fait d’énormes efforts… Mais ce n’est pas toutes les parties qui jouent leur rôle. Nous avons été surpris de la décision de la Coordination des mouvements de l’Azawad de se retirer de la mise en oeuvre de cet accord. Nous allons tout mettre en oeuvre pour qu’elle revienne sur sa décision, car la CEDEAO ne voit pas la paix en dehors de cet accord », a-t-il déclaré, avant d’annoncer la tenue à Bamako, d’une conférence internationale en mars 2017 dont le but est d’accélérer la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
S’agissant de la situation en Gambie, le président de la Commission a rappelé la décision des chefs d’Etat de la CEDEAO de faire en sorte que la volonté du peuple gambien soit respectée. « Le président Yahya Jammeh a perdu les élections. Ses pairs de la CEDEAO lui proposent une porte de sortie honorable. Mais s’il ne le fait pas, on a mis les forces d’attente en alerte et nous allons l’obliger à partir à la fin de son mandat le 19 janvier prochain », a-t-il dit. Marcel Alain de Souza a, enfin, noté que la croissance économique en 2016 est bonne car ayant dépassé 5% dans nos Etats. L’inflation a été aussi maîtrisée.
M. KEITA
Source: essor