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Koulouba – Elysée : Les raisons profonde du divorce

La France a accéléré les élections au Mali pour les signatures d’une autorité légitime.

IBK élu, prend tout son temps avant de signer les accords avec le MNLA (pour la France).

 

 PALAIS KOULOUBA MALI

 Mais la France sait aussi qu’elle a besoin de sécuriser ses investissements; d’où l’appel du pied fait par la France à l’Etat du Mali afin qu’il conclue des accords de  paix sérieux avec le MNLA dont l’existence même est douteuse. En témoignent les propos de l’historien français, Francis Simonis,  enseignant à l’Institut des Mondes Africains, basé à Aix-en-Provence,  spécialisé sur l’Afrique occidentale, qui soutient dans une interview recueillie par notre confrère Romain de Lacoste pour JOL Press, le 21/03/2014, que:« La question pourrait même être : le MNLA existe-t-il encore ? Il a dû faire face à une dissidence d’un de ses principaux cadres, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh. Il était chargé des affaires extérieures du mouvement, et négociateur lors des accords signés en juin dernier. Mis sur la touche en novembre, il a créé hier son propre mouvement, la Coalition du Peuple pour l’Azawad, et prétend que l’essentiel du MNLA l’a suivi. Il est donc très difficile de savoir ce que pèse exactement le mouvement aujourd’hui.

 

Néanmoins, il ne représente rien au niveau démographique, ni sur le plan militaire. Et pourtant, il prétend avoir l’autorité sur la gestion des deux tiers du Mali ! Il n’est pas le seul interlocuteur du gouvernement, qui cherche aussi à suivre les négociations avec le HCUA, le MAA…

 

La situation du MNLA n’est pas simple. Depuis l’assassinat de journalistes dans le Nord, le MNLA a perdu le soutien de la France, qui était fondamental. Par ailleurs, il refuse que les négociations se tiennent sous l’égide de l’Algérie, et insistent toujours pour la médiation du Burkina Faso. Une intervention burkinabé inenvisageable pour le gouvernement malien.

 

Le MNLA s’est ainsi cherché de nouveaux appuis sur la scène internationale : le Maroc, la Russie. Cependant, il est, depuis le début, survalorisé par rapport à son poids réel. C’est l’intervention française qui l’a remis en selle, alors qu’il s’était fait tailler en pièces, sur le terrain, par les islamistes du MUJAO.

En outre, les discussions s’apprêtent à durer longtemps. Elles doivent régler les lieux de cantonnement, le nombre de forces qui seront concernées… On est très loin d’une issue concrète.

 

Le terme d’Azawad est déjà très connoté, puisqu’il est employé par le MNLA pour désigner ce territoire du Nord-Mali. L’Azawad n’existe pas, il est une pure construction politique, et une représentation géopolitique, des régions du Nord. »

Aliou Badara Diarra

Source: L’Enquêteur

 

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