Rappelons que la signature des accords d’Alger ramènera progressivement la sécurité, la paix, le redémarrage des activités économiques, le redéploiement des forces armées et de sécurité, l’amélioration des conditions de la population, la santé et le retour des réfugiés.
La réunion de la rébellion à dominante touarègue du nord du Mali a été reportée et n’a commencée que le 11 mars, officiellement jeudi 12 mars. Cette rencontre des chefs politico-militaires du HCUA et du MNLA doit dégager une position commune sur le projet d’accord de paix et de réconciliation au Mali issu des pourparlers d’Alger.
Cette conférence, programmée bien avant la fusillade terroriste de Bamako la semaine dernière, puis celle de Kidal et enfin celle ratée de Gao, va mobiliser les militants venus de toutes les régions du pays et du district de Bamako. Il est annoncé plus de 200 personnes.
Bien que le seul attentat de Bamako ait été revendiqué par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, son objectif était de torpiller cette négociation mais les maliens veulent-ils la reprise des hostilités ?
Hormis quelques desperados et dissidents kidalois minoritaires qui veulent ruiner le peu de crédit qu’ils ont dans notre pays, l’unanimité nationale et internationale sera faite autour de cet accord. Le projet de la CMA d’étendre son contrôle sur les régions de Gao et de Tombouctou, pour conforter sa revendication fédéraliste, a été tenu en échec par les forces patriotiques de la Plateforme.
Mais en réalité, la population de Kidal n’a jamais cautionné la moindre sécession, que sous la menace de représailles, d’exécution ou de décapitations. Le 10 mars dernier, la marche de protestation des populations de l’Adrar des Ifoghas a été à nouveau instrumentalisée contre l’Accord de paix d’Alger, avec des renforts islamistes de l’EI, des Kabyles et des Libyens.
Dans ce contexte, rien n’est gagné d’avance et bien que personne ne soit dupe, attendons-nous à nouvelles exigences du MNLA pour sauvegarder sa communication auprès de ses alliés.
Paul-Louis Kone
Source: Autre presse