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Kidal : Moussa Mara montre la voie à IBK

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En se rendant le 17 mai dernier à Kidal, Moussa Mara, Premier ministre depuis seulement un mois, a réussi là où depuis huit mois le commandant en chef a échoué, en l’évinçant du coup du titre de chef de guerre. En effet, le président de la République qui a déjà fini de faire le tour de la planète à bord de son bœing, a par contre évité scrupuleusement de se rendre dans les régions libérées du nord.

 

 

Deux ans après que l’opération Serval eut chassé les terroristes du nord du Mali, jamais une délégation officielle de l’Etat central, n’a réussi à pénétrer dans la ville de Kidal où, malgré la présence des soldats de Serval et de la Mission onusienne, les groupes armés, notamment les combattants du Mnla restent toujours actifs.

L’année dernière, le 28 novembre plus précisément, Oumar Tatam Ly, alors Premier ministre avait tenté d’effectuer une visite dont le sens était de lancer le retour officiel de l’Administration dans le nord du pays, après la période d’occupation. Il en avait été empêché par une manifestation inspirée par le Mouvement rebelle touareg, Mnla qui avait fait envahir la piste d’atterrissage. Avant lui, trois membres du gouvernement (sécurité, Réconciliation et développement des régions du nord et administration territoriale) qui ont foulé le sol Kidalois ont vu leur véhicule caillassés par des manifestants pro Mnla. Deux incidents (malheureux) qui ont été une couleuvre difficile à avaler par le gouvernement. Qui a réagi en rendant public un communiqué dans lequel l’Etat s’étonne que la Mission onusienne, pourtant présente à Kidal, n’ait pris aucune mesure de sécurité dans la perspective de la visite que le premier ministre devait effectuer dans cette localité.  Sept mois plus tard, le 17 mai 2014, le prédécesseur de OTL, Moussa Mara, a également réaffirmé l’autorité de l’Etat à Kidal en effectuant une visite dans ce qui reste la 8è région du Mali. Si OTL n’a pu aller jusqu’au bout de sa décision, contraint de renoncer par les agitations orchestrée par le mouvement rebelle, Moussa Mara, lui, au moins, a eu le mérite d’aller jusqu’au bout, en arrivant dans des circonstances toutes aussi agitées, à Kidal.

Ayant réussi à empêcher OTL de venir jusqu’à Kidal, les énergumènes du Mnla, couverts par les soutiens qu’on sait, ont à nouveau tenté de faire recours à la même méthode de diversion qui consiste à troubler le climat sécuritaire pour amener le chef du gouvernement à craindre pour sa sécurité. Si le stratagème a fonctionné et à merveille avec OTL, qui  a remboursé chemin à partir de Gao, avec Moussa Mara, la méthode (du Mnla et de ses soutiens tapis dans l’ombre) a lamentablement échoué. En effet, malgré, toute l’agitation créée autour de cette visite, allant des menaces jusqu’aux coups de feu tirés dans la ville dans le but manifeste de créer le doute dans l’esprit du chef du gouvernement, Moussa n’a pas reculé, malgré le risque que cela présentait pour lui. Un acte de courage manifeste qui vient augmenter sa cote de popularité auprès du président de la République auquel, sans le savoir, il vient de ravir l’étiquette de «chef de guerre» que les Maliens voulaient voir leur chef d’Etat porter au regard des menaces que des apatrides font aujourd’hui peser sur l’unité et l’intégrité de notre pays, legs de nos pères et grands pères.

La rébellion touareg ne date pas d’aujourd’hui. Elle est aussi vielle que l’histoire de la république du Mali. Aussi, si le président Modibo Keita a pu protéger pendant ses huit ans, l’unité territoire du Mali, si Moussa Traoré qui l’a succédé a réussi pendant ses 23 ans, si Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré ont tous fait leur passage à la tête du pays en le cédant intact, il n’appartient pas IBK, quelque soit la pression qu’on puisse lui exercer, de flancher. Le Mali est un lourd héritage qui lui a été confié et qu’il doit transmettre demain, intact. Les Maliens lui ont fait confiance, il n’a pas le droit de trahir !

C’est pourquoi, malgré tout ce que certaines méchantes langues peuvent dire, la visite que le Premier ministre Moussa Mara vient d’effectuer, à Kidal, là où certains n’auront pas eu le courage, doit être un début : celui qui doit amener les plus hautes autorités à débarrasser Kidal de la vermine qui s’y est incrustée. En tant que président de la République, celui à qui les Maliens ont accordé leurs suffrages, Ibrahim Boubacar Keïta, doit prendre en mains les commandes du navire Mali qui n’est toujours pas libéré de ses agresseurs qui ont volé, violé et amputé. Car, le Mnla qui a été le couloir par lequel les Jihadistes se sont introduit au Mali, ne peut être autre chose qu’une organisation terroriste, la seule qu’il reste maintenant à l’opération Serval et à la Minusma de démanteler. C’est cela qui donnera un sens à la mission au nord pour éradiquer le terrorisme.

Papa Sow

 

 

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