Le jeudi 11 février 2021, une forte délégation composée de six chefs de départements ministériels a pris part à la rencontre de haut niveau du Comité de Suivi de l’Accord dans la région de Kidal. Cette rencontre historique, qui s’inscrit dans le cadre de la réconciliation a enregistré la présence des ambassadeurs de France, des États-Unis, de Russie, du Niger, du Royaume-Uni, de la Chine, du Tchad, du Burkina Faso, de la Mauritanie. L’Union Africaine et la CEDEAO y ont également pris part à travers leurs représentants de Bamako.
Le Ministre Français des Affaires Étrangères Jean Yves Le drian et le représentant de l’Organisation Islamique y ont participé par visioconférence. La partie Malienne, quant à elle, était représentée par le gouvernement, la CMA et les deux plates-formes. Pour la solennité de l’évènement, la valeur la taxe de séjour et l’injonction certainement de son parrain, la CMA a consenti que le drapeau malien flotte au gouvernorat, bien sous la garde armée d’une demi-dizaine de blindés de du grand machin international. Le vendredi 13 février, c’est-à-dire le lendemain de la grande mise en scène le drapeau est descendu illico presto par un une petite bande de hurluberlus.
Le colonel Fodé Malick SISSOKO, gouverneur fantoche de Kidal, a dû parlementer très dur avec les responsables des ex-rebelles pour que l’étendard national se remettent à flotter, mais pour une courte durée. Cette fois, les séditieux de Kidal n’ont pas que descendu le drapeau, ils ont déboulonné le mât. Voilà, à Kidal, l’histoire de l’emblème national devient comparable à cette mythologie grecque du tonneau des Danaïdes. Décidément, les tribulations du drapeau national ne sont pas près de connaître leur épilogue.
Source : INFO-MATIN