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Kidal : La CMA fait marche arrière, mais…

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a annoncé, le lundi dernier, qu’elle renonçait à appliquer les nouvelles règles de la vie publique à Kidal édictées de façon unilatérale. Ainsi, le rôle du « cadi », le juge islamique, aurait-il été privilégié, au détriment des instances étatiques maliennes. La CMA, qui administre la ville depuis plusieurs années, avait annoncé, ces derniers jours, vouloir, par exemple, interdire la consommation de l’alcool ou renforcer le rôle du cadi, le juge islamique, au détriment des instances étatiques maliennes. Mais, dans un communiqué publié lundi soir, la Coordination des mouvements de l’Azawad, affirme prendre acte de la grande incompréhension suscitée par son projet de renforcer sa présence, son autorité, sur la ville, notamment dans les domaines de la sécurité, de la justice et de la gouvernance. Le même communiqué affirme reconnaître sur la localité les prérogatives de l’Etat malien. En fait, après l’annonce officielle des nouvelles mesures qui tendaient à montrer que Kidal devenait clairement un Etat dans l’Etat, il y a eu une véritable bronca des autorités maliennes qui ont notamment saisi le comité de suivi de l’Accord de paix d’Alger.

Centre du Mali :

La Minusma enquête sur de nouveaux cas d’abus des droits de l’homme

La mission de l’ONU, dans un communiqué, affirme être “préoccupée” par de nouvelles allégations de violation des droits de l’homme dans la zone de Bankass, à Mopti. Depuis le 1er janvier 2019, au moins 49 civils ont été tués, selon la MINUSMA. Les dernières tragédies datent seulement de trois jours. Des groupes d’hommes armés, selon l’ONU, auraient attaqué les villages de Minima Maoude et de Libe, séparés de 15km, les 16 et 17 février derniers. Dans les deux attaques, le mode opératoire semble être identique: “Ils auraient ouvert le feu sur des civils, incendié une grande partie des cases, des greniers et tué le bétail”. Les deux attaques ont aussi occasionné plusieurs morts et blessés, déplore la mission onusienne au Mali. Rappelant un bilan macabre depuis le début de l’année : Sa division des droits de l’homme “a documenté sept incidents ayant occasionné la mort d’au moins 49 civils dans le cercle de Bankass dans la région de Mopti”. La MINUSMA, qui a déployé des équipes sur les lieux, mène actuellement des enquêtes. De même que la Gendarmerie de Bankass pour faire la lumière sur ces attaques. En 2018, plus au moins 500 civils ont péri dans ces attaques, selon l’ONU.

Economie :

Un Forum  contre le F CFA organisé à Bamako

Une conférence s’est tenue, le  dimanche 17 février 2019,  à Bamako contre le franc CFA. Vieux serpent de mer des relations franco-africaines, le débat a été ravivé par le gouvernement populiste italien le mois dernier. Lequel affirmait que le franc CFA appauvrissait l’Afrique. Les avis sont toujours tranchés, il a ainsi été vivement défendu par le président ivoirien, Alassane Ouattara, la semaine dernière, en visite à Paris. En revanche, les participants invités aux Etats généraux du FCA par le Forum pour un autre Mali ont dénoncé cette survivance de l’époque coloniale.

A Bamako, des universitaires, des acteurs de la société civile, des responsables politiques étaient présents pour plaider pour un changement de monnaie. Et lors de cette rencontre, le CFA n’avait pas de défenseur. Pour les universitaires, les représentants d’ONG présents la monnaie est d’abord une affaire de souveraineté. Dans tous les pays membres de la zone CFA, les organisateurs de la rencontre de Bamako entendent installer des comités de réflexion pour instaurer de manière pacifique un débat citoyen sur le sujet.

La Rédaction

Source: L’ Aube

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