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Kidal (1) : La ville assiégée

La localité de Kidal est aujourd’hui une ville assiégée. En effet, depuis les derniers  combats (le 10 aout dernier) ayant opposé les combattants du Gatia à ceux de la CMA, les rapports de force ont changé à Kidal. La localité est carrément encerclée par les combattants du Gatia, alors que les responsables de la CMA (défaite) ont trouvé refuge à l’intérieur de la ville. D’autres se sont mis sous la protection de la Minusma, selon nos sources.

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A l’heure actuelle, d’intenses tractations sont en cours entre Bamako et Kidal afin de sauver la CMA. Mais les responsables du Gatia exigent le désarment des combattants qui sont à l’intérieur de la ville et qui se servent des populations comme boucliers humains.

 

Kidal (2) :

La CMA abandonne ses morts

Le 10 août dernier, 80 véhicules bourrés de combattants de la CMA avaient quitté Kidal pour attaquer les positions de la plateforme, à 60 km au nord-est de cette localité. Au terme de violents combats, la plateforme a repoussé cette attaque. Ainsi, les combattants de la CMA auraient abandonné derrière eux des dizaines de morts sur le théâtre des opérations. Selon nos sources, de nombreux cadavres jonchent encore les environs de Kidal.

 

Kidal (3) :

La Minusma vole au secours de la CMA

Le jeudi 11 août dernier, un avion spécial de la Minusma a ramené à Bamako certains responsables de la rébellion. Il s’agit d’Alghabas Ag Intallah, le colonel (déserteur) Hassane Fagaga, Brahim Ould Sidati, Inawilan Ag Ahmed, et Mossa Ag Charatane. Le déplacement de cette délégation de rebelles intervient après la défaite subi le 10 août dernier par la CMA face au Gatia.

Ainsi, pour sauver les rebelles de Kidal, une réunion d’urgence a été convoquée à Bamako. Mais certains responsables de la plateforme ne sont pas dupes. Pour eux, les soutiens de la CMA veulent (encore) les sauver d’une humiliation. Aussi, face à la démission de l’Etat malien, les soutiens de la CMA tentent de maintenir le statuquo qui prévaut à Kidal, une localité qui reste aux mains des responsables de la Coordination.

 

Après l’attaque :

Des armes de Nampala distribuées à Kidal.

Quelques jours après l’attaque (19 juillet dernier) de la caserne militaire de Nampala, un important lot d’armes et de minutions de l’armée a atterri à Kidal. Ces armes seraient celles volées par les assaillants à Nampala. Les mêmes armes auraient été distribuées publiquement aux combattants de la CMA. C’est pourquoi, certains observateurs indiquent qu’il existe une parfaite collaboration entre Ansar Dine et la CMA, à travers le HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad).

Les attaques contre l’armée et les forces internationales seraient l’œuvre d’Ansar Dine qui bénéficierait de la complicité de la CMA. Récemment, le ministre français de la Défense et d’autres responsables avaient dénoncé cette complicité entre Ansar Dine et certains gros bonnets  de Kidal.

 

Élections municipales

La date du 20 novembre prochain retenue…

Les Maliens seront appelés aux urnes le 20 novembre prochain pour élire leurs maires “sur toute l’étendue du territoire national”, sept ans après les derniers scrutins communaux, a annoncé mercredi 10 août le gouvernement.

Le Conseil des ministres réuni mercredi sous la direction du président Ibrahim Boubacar Keïta « a adopté un projet de décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection des conseillers communaux » , affirme le gouvernement dans un communiqué.

La campagne électorale doit s’ouvrir le 4 novembre et prendre fin le 18 novembre, poursuit-il. Les dernières élections communales remontent à 2009.

Les conseillers communaux devant être élus pour un mandat de cinq ans, ces scrutins auraient donc dû se tenir en 2014. Mais l’instabilité du pays et les attaques terroristes avaient conduit les autorités à repousser le scrutin.

 

Affaire adama traoré

Encore une bourde du gouvernement !

Habitué aux gaffes et autres maladresses, le gouvernement malien s’est encore illustré, la semaine dernière, dans une affaire concernant un jeune malien décédé en France, suite à une interpellation (musclée) de gendarmes français.

Dès lors, la famille du jeune Adama Traoré (enterré à Bamako) a vigoureusement  dénoncé le manque de soutien des autorités maliennes. La réponse du gouvernement est venue sous la forme  d’un communiqué maladroit qui a mis en émoi la diaspora malienne et les populations.

Et pour cause, le gouvernement a indiqué que le jeune Traoré avait la nationalité française et que sa mère détenait un passeport malien périmé. En clair, les autorités avançaient ces deux arguments pour tenter de se dédouaner. Mal lui en a pris. Face au tollé suscité à l’intérieur et à l’extérieur, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, tente de rectifier le tir ou de réparer la bourde gouvernementale en acceptant de  rencontrer la famille du jeune malien, le vendredi dernier.

Malgré tout, la gestion catastrophique  au sommet de l’Etat, l’amateurisme et la négligence qui caractérisent le gouvernement dirigé par Modibo Keita ont été (encore) reflétés dans cette affaire.

La Rédaction

Source : L’ Aube

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