(Agence Ecofin) – Une récente publication du Bureau national des statistiques du Kenya (KNBS) révèle que près de la moitié (46,3%) des Kényans gagnent moins de 30 000 shillings (300 $) par mois. Une disparité encore plus flagrante quand on observe que la majorité, soit 69 % des salariés lotis dans cette catégorie, se rencontrent dans le privé.
Toujours selon le rapport, cette situation devient plus catastrophique, si l’on tient compte des retenues avant rémunération, telles que l’impôt sur le revenu, la Caisse nationale de sécurité sociale et la Caisse nationale d’assurance hospitalisation.
Le rapport a également fait savoir que les habitants de Nairobi dépensent en moyenne 4 239 Ksh (environ 42,39 $) par mois pour la nourriture et 8 158 Ksh environ (81,58 $) pour des articles non alimentaires tels que les vêtements, l’éducation, la santé, les transports et le loyer. Ceci engloutit 48% des gains bruts de 30 000 Ksh.
Pourtant, la plupart de ces travailleurs confrontés à cette inégalité salariale sont issus des secteurs dominants de l’économie tels que l’éducation et l’agriculture, qui représentent 34,2% du produit intérieur brut, les transports (8%), l’industrie manufacturière (7,7%) et l’immobilier (7%).
Il est à noter qu’au Kenya, la dépense mensuelle moyenne par adulte pour la nourriture et les produits non alimentaires est de 7 811 shillings (environ 77 $), selon un rapport du KNBS sur le bien-être des Kényans, paru en 2018.
André Chadrak