Après avoir relevé le défi de passer à la quatrième République, le président de la transition, le Col. Assimi Goïta s’est rendu à Kayes, première région administrative du Mali, hier dimanche 23 juillet 2023, pour lancer personnellement les travaux de construction d’un lycée public, de réhabilitation de la route Kayes-Sandaré, en plus de la relance du trafic ferroviaire. Alors que ses déplacements étaient jusque-là très réduits dans le pays, le Col. Assimi Goïta se rapproche de plus en plus de la population tout comme ses futures actions qui seront aussi désormais centrées sur le développement socioéconomiques du Mali. Lors de cette visite, le colonel Assimi Goïta a annoncé plusieurs infrastructures tant à Kayes, mais aussi un peu partout au Mali.
Si le président de la transition du Mali, le col. Assimi Goïta surprenait déjà ses nombreux détracteurs sur la scène internationale, sa visite dans la première région administrative hier, dimanche 23 juillet a laissé bouche B nombreux de ses propres soutiens. Pas dans le sens du mal, mais par souci de quel miracle, leur mentor le col. Assimi Goïta parviendra à mettre en œuvre toutes ces grandes promesses dans le contexte sociopolitique du pays. En plus d’annoncer la réhabilitation de plusieurs infrastructures déjà coûteuses pour un régime de transition, le Guide de la refondation du Mali a également promis beaucoup d’autres initiatives qui pour la plupart seront à leur première expérience sur le sol malien.
Il s’agit entre autres de la construction d’une usine de raffinage d’Or, après la relecture du code minier ; la construction de deux usines de transformation du coton en textile à Koutiala et à Bamako; l’équipement des certains centres médicaux ; la construction d’un centre adéquat pour arrêter toute évacuation sanitaire dans future proche ; la transformation et l’amélioration de la chaine de valeur du grain de coton ; le renforcement du système éducatifs avec la construction en plus des universités de Gao, Tombouctou et Sikasso, de nouvelles universités à Kayes et à Bandiagara ; la construction de 13 nouveaux lycées dont deux lycées d’excellences ; la rénovation des stades de Kayes, Mopti, Sikasso et la construction d’un nouveau stade à Tombouctou etc.
Ces déclarations ont presque bouffé l’objet de la visite à Kayes, car elles ont suscité des interrogations sur les motivations réelles de ces promesses bien que l’engagement dans le renforcement du secteur de la défense et de la sécurité est perçu comme un succès. D’ailleurs, le président Assimi Goïta soutient que stabilité de l’outil de défense dépend forcement de la stabilité économique. Il l’avait même signalé dans son discours du 22 septembre dernier.
Pour certains observateurs, si le président de la transition a réussi son projet sur le chantier de la défense et de la sécurité, c’est parce que l’ombre de la Fédération de la Russie est bien visible, mais personne n’est sans savoir que le pays de Vladimir Poutine n’est pas un allié de tailles en matière de développement socioéconomique.
La question qui taraude alors l’esprit des Maliens, c’est que d’où vient tout cet argent que le président de la transition utilise pour mettre en œuvre ses grands projets longtemps considérés comme impossibles au Mali, surtout dans le contexte sociopolitique difficile où le pays est en opposition avec la plupart de ces partenaires historiques développement.
De deux choses l’une. Soit, c’est parce que ceux qui avaient en charge de conduire la destinée des affaires depuis plusieurs décennies ne nous disaient pas la vérité. On nous a longtemps fait croire que le Mali était un pays pauvre et très endetté qui ne peut faire face seul, à ses propres problèmes.
Cette considération était d’ailleurs la cause des termes récurrents de politique de financement ou d’aide au développement dans les pays pauvres comme le nôtre.
Quand même, si le président Assimi Goïta arrive à relever ce nouveau challenge en plus du renforcement spectaculaire l’armée malienne, c’est que le mal est beaucoup plus profond qu’on ne peut imaginer.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS