Alors qu’il était l’homme fort de la junte à Kati, le sergent-chef, Seyba Diarra, était, dit-on, plus sollicité que le capitaine Sanogo.

En effet, le sous-officier, était quotidiennement assailli dans ses bureaux à Kati. Parmi ses visiteurs, il y avait de nombreux officiers supérieurs qui (sans scrupule) venaient se mettre au garde-à-vous devant le sergent.

Kati :

Où sont passés les Tondjons ?

Après le coup d’Etat de mars 2012, un groupe de militaires s’est fait largement parler de lui à Kati.

Ce groupe appelé les Tondjons était placé sous l’autorité directe du sergent-chef Seyba Diarra, chef du bureau des opérations de la junte.

Ce sous-officier, comparé au sergent Samuel Doe du Libéria, faisait régner la terreur à Kati et à Bamako. Son groupe a à son actif plusieurs actes d’enlèvements et de séquestrations de personnes qui étaient toutes ciblées par la junte. Aujourd’hui, ces hommes de mains de Seyba ont tous disparu dans la nature. Alors que le Sergent-chef Seyba, lui-même, a été arrêté la semaine dernière dans le cadre de l’affaire de la disparition de soldats (bérets rouges).

 Kati

Un proche de Sanogo soigné à Tunis

Blessé lors de la mutinerie du 30 septembre dernier, le lieutenant-colonel Mohamed El Habib Diallo a finalement été évacué à Tunis pour y subir des soins. Cet officier avait été atteint au niveau des jambes par des rafales de PM. Ancien bras droit du capitaine Sanogo, le Colonel Mohamed El Habib Diallo est considéré comme étant un témoin clé de tous les évènements qui se sont passés à Kati pendant le règne de la junte. Aussi, le nom de l’officier est cité dans des affaires de détournement de fonds et autres pillages perpétrés par la junte. Alors les enquêteurs pourront s’intéresser à ce colonel dès son retour à Bamako.

La Rédaction

SOURCE: L’Aube