Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Kati ‘balayé’ totalement de Sanogo : IBK ouvre la boite de Pandore

L’arrestation du général Sanogo pourrait produire des réactions en chaine. Voir réveiller les démons endormis. Et ce, au moment où le commandant en chef, IBK va s’attaquer à la forteresse- la France de Hollande le petit rancunier.

 general amadou haya sanogo

 

IBK est venu trouver le Mali dans la nasse maléfique du préaccord de Ouaga qui lui donne deux mois, après la constitution de son gouvernement, l’obligation de négocier avec les azawadistes reconnus en tant que tels par le dit accord. Ceci était en soi un gageur et exigeait du nouveau président élu de réunir derrière lui tous les Maliens pour avoir la force de résister. Car IBK est venu trouver que le pays n’avait pas d’Etat, c’est lui qui le dit, sans finances, sans économie, sans sou, sans armée en ordre de bataille, arrêtons là les dégâts. Mais, le nord du pays est occupé et le spectre de plusieurs lignes de fractures sociétales plane et dont l’islamisme- que d’aucun néglige- n’est pas le moindre.

 

 

Force est de se demander si cette arrestation du général Sanogo ne va pas accentuer les lignes de clivages et au sein des forces armées et de sécurité et au sein de la société dans son ensemble : Mali-Mnla, Mali-Hcua (coalisés de Ansardine, Aqmi ou Al-Qaïda au Maghreb ou blanc et Mujao ou Al-Qaïda nègre), Bérets-rouges bérets-verts (la fracture zèbre aussi la police, la gendarmerie et la garde nationale, la liste est  longue. IBK devra gérer toutes ces fractures béantes et faire face aux ennemis qui veulent la mort du Mail. Surtout dans un contexte où les Maliens avaient le sentiment que nos amis n’étaient forcement nos amis- et qu’ils étaient même les amis de nos ennemis. IBK vient lui-même de découvrir que le Mali avait le canon froid d’un colt posé sur la tempe qui l’obligeait à négocier-désarmé et sans le sou- avec des groupes armés qui veulent leur indépendance.

 

 

A diougouyara,  diougouyara toun ?

C’est dans ce genre de tableau ou tout est urgent, tout est capital et tout est une arme à double tranchant que IBK a décidé de balayer Kati et d’embastiller son maître ; général Amadou Haya Sanogo. C’est au moment où il avait besoin de l’union sacrée derrière lui, que son parti avait besoin des voix de tous pour lui donner une majorité confortable à l’Assemblée nationale et que les Maliens avaient de respirer un coup que l’arrestation –attendue car soigneusement médiatisée à l’avance- du général Sanogo survient. Pour relancer aussitôt à la vitesse grand « V » le déchainement de ceux qui crient : « A mort Sanogo ». Ce qui provoque des réactions tout aussi passionnées et épidermiques : au sein du même grin ou le Satan devient le modérateur. Dans les familles, les bureaux, les marchés, les maquis, dans les véhicules de transport en commun, partout c’est la même focalisation chaude et déchirante qui accapare les Maliens et les détournent des problèmes tout aussi brulants. L’antagonisme entre pro et anti « Aya » est relancé et il suivra les contours du procès à venir.

 

 

Le Fdr est plus que jamais en jambe, en verve et en boule de haine contre « le capitaine », « monsieur Amadou Haya Sanogo » et le « boucher de Kati ». Même sans l’Adema dont l’opportunisme est l’idéologie de base s’en est retirée. Revanchard, il a enfourché son cheval de bataille le plus combatif pour aller à l’assaut du prisonnier pour le lyncher. Cette hystérie ne manquera pas de réveiller d’autres démons tout aussi survoltés.

 

 

IBK a intérêt à obtenir rapidement des résultats tangibles sur deux dossiers : le nord et le mal vivre. Sur ces deux plans, les Maliens sont au bord de la rupture. Sinon, l’affaire Sanogo ajoutera la révolte à la révolte. Pour le bonheur de François Hollande, le faux frère qui nargue IBK ? L’incident diplomatique en cours est à redouter quant à ses conséquences et IBK s’est mis tout seul dans le piège. A présent, s’il recule (une reculade forcement honteuse et affaiblissante), il est mort. Et s’il avance, il est mort. Car à ce moment là, il sera obligé de dénoncer le préaccord de Ouaga, de ne plus libérer de criminels de guerre et d’envoyer l’Armée à Kidal. Cela devient une question de remplir sa bouche de farine : il faut avoir la salive nécessaire pour la mouiller. Si la priorité pour les Maliens était d’anéantir Sanogo d’abord, il aurait voté pour un Fdr. A méditer.

 

 

Amadou Tall

SOURCE: Le Matin

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct