Kadiatou Soumbounou, une villageoise de 17 ans, originaire de Koulane, dans la région de Ségou, aide-ménagère de son état s’est complètement métamorphosée au terme d’un séjour de quelques années dans le district de Bamako au service d’une famille aisée de Kalaban Coura ACI en Commune V. Très vite, elle se mit à rivaliser avec les filles de sa patronne. Celle-ci la mit à la porte après qu’elle a levé la main sur l’une d’elles. Embauchée dans une autre famille, elle s’y enfuira prétextant que les membres de cette famille préparent trop le tô, un plat traditionnel.
Courant 2015, la famille Traoré était à la recherche d’une nouvelle aide-ménagère pour épauler une première. C’est grâce à sa tante, habitant le même quartier et domiciliée dans une maisonnette inachevée avec son mari que Kadiatou a rencontré sa future patronne. Cette dernière qui venait juste de la recevoir la proposa à madame Traoré. Une fois s’être mises d’accord sur le prix de rémunération, Kadiatou est engagée. Elle est accueillie chez ses hôtes et partageait une chambre avec l’ancienne aide-ménagère. Elles vivaient confortablement, vu la dimension et le confort de leur chambre, équipée d’un téléviseur et d’un climatiseur. Chez les Traoré, Kadiatou mangeait trois à quatre fois par jour de délicieux mets, se lavait sous une douche, manipulait la télécommande comme elle le veut et se couchait dans la fraîcheur quand il fait chaud. Au lieu de profiter de cette chance, elle changea de comportement quelques mois plus tard et rivalisait désormais avec les filles de sa patronne.
Quand elle s’est battue avec l’une d’elle, sa patronne l’a renvoyée courant décembre dernier. Gonflée, au lieu de demander pardon à son employeuse, elle fit aussitôt ses valises et alla s’installer chez sa tante. Celle-ci la gronda à cause de sa maladresse. Quelques temps après, elle s’est mise à la recherche d’emploi et refusait toutes les propositions de sa tante dont les familles ne vivent pas comme chez les Traoré. Elle finit par découvrir dans le quartier, un chic et grand étage qui semblait répondre à ses critères. Elle s’y rend pour demander du travail. La mère de famille l’embauche aussitôt.
Mais au bout de deux semaines, Kadiatou commençait à se plaindre car, les tâches sont nombreuses. De plus, sa nouvelle patronne cuisine maintes fois du tô au dîner et de la bouillie au petit déjeuner. Habituée aux plats européens de sa patronne d’antan, la villageoise se plaignait de temps à autre. En fin de compte, la ‘’bourgeoise’’ s’enfuit un beau jour sans mot dire pour encore se réfugier chez sa tante. Celle-ci furieuse, l’a mise à la porte. Elle est actuellement hébergée par son copain, un maçon de profession.
La rédaction
