Dans un communiqué diffusé sur la télévision nationale, les autorités du district de Bamako ont demandé les occupants du marché de Kalaban-coura de quitter les lieux en vue de la modernisation pour le sommet Afrique-France 2017. Selon les occupants (plus de 2000 commerçants et commerçantes), la raison avancée par l’autorité ne tienne pas, car, leur marché a été modernisé il y’a de cela trois ans et en outre, il y a beaucoup de place à moderniser pour le sommet que le marché. Lors d’une assemblée générale tenue le jeudi 17 décembre 2015, au sein dudit marché, les occupants ont fustigé l’attitude des autorités de vouloir céder le lieu à un entrepreneur du nom de Boubacar Samassekou. Au cours de cette assemblée générale, ils ont fait savoir qu’ils ne bougeraient d’un iota.

« Le gouverneur du district veut détruire notre marché en arguant que c’est un espace vert. En outre, il évoque la modernisation du marché pour l’organisation du sommet Afrique France 2017. Nous avons organisé cette assemblée générale pour exprimer notre indignation face à la tentative de destruction de notre marché. Nous ne souhaitons pas que notre marché soit cassé. Le gouverneur a dit que c’est le président IBK qui a dit de casser le marché si c’est les cas, nous avons l’intention d’aller voire le président pour gérer le problème. Si le président confirme ce que le gouverneur dit, on acceptera mais je suis sur et certains que le président n’a pas dit de casser le marché », c’est avec fureur que la doyenne Mah Doumbia, commerçante du marché querelleux il y a de cela trente ans a lancé ces mots. Avant d’ajouter que la destruction de ce marché va leur causer beaucoup de dommage. « Les autorités doivent avoir pitiés au pauvres », a-t-elle dit. A l’en croire, les occupants sont plus de 2000 personnes dont plus de 1000 femmes. Une autre commerçante du marché, Kadiatou Sangaré abonde également dans le même sens tout en faisant savoir que le marché fut modernisé ça ne vaut pas trois ans. A l’en croire, cette destruction amènera le chômage car l’activité de milliers de personne est lié à ce marché. Pour sa part, Ousmane Camara, président de la coordination des associations pour la valorisation des espaces publics de Kalabancoura a souligné qu’il y a beaucoup de lieu à moderniser que le marché. A ses dires, les occupants n’ont d’autres lieux que ce marché. Au cours de cette Assemblée générale, les commerçants et commerçantes ont affiché leur refus catégorique de quitter le marché et ont fait savoir qu’ils feront tout pour préserver leurs places au marché.

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain