Une haute juridiction sud-africaine a débouté vendredi Jacob Zuma, dans le cadre d’une affaire de corruption liée à un contrat d’armement.

Fin avril dernier, après une longue bataille judiciaire menée par l’opposition, la justice sud-africaine avait jugé “irrationnel” l’abandon des charges contre le chef de l’Etat.

Jacob Zuma et le paquet avaient décidé de faire appel, mais ils ont été finalement été déboutés. Le chef de l’Etat a toujours dégagé sa responsabilité dans cette affaire.

“Les poursuites doivent reprendre”

“La demande d’appel est rejetée. Nous avons réétudié notre jugement et nous avons conclu que l’appel n’avait pas de chance raisonnable d’aboutir”, a indiqué le juge Aubrey Ledwaba, de la Haute cour de Pretoria.

L’Alliance démocratique, le principal parti d’opposition en Afrique du Sud, a réagi à la décision du juge Ledwaba, affirmant que “les poursuites contre le président Zuma doivent reprendre, et qu’il doit comparaître devant un tribunal”.

Le scandale de corruption lié à un trafic d’armement a été révélé en 2007. Jacob Zuma dirigeait alors le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.

Il avait été inculpé de 783 charges de corruption, fraude fiscale et racket pour la signature d’un contrat d’armement de 4,8 milliards de dollars conclu en 1999.

Jacob Zuma était accusé, dans cette affaire, d’avoir accepté des pots-de-vin de la part de fabricants d’armes français et suédois. Mais les charges avaient été abandonnées quand il est élu à la présidence sud-africaine en 2009.

M. Zuma est mis en cause dans d’ autres affaires de corruption.

Source: BBC