« On ne peut rien faire sans l’Algérie. Ce pays nourrit les rebelles, les arme, les soigne et tout. Si on leur fait de la résistance, on ne sortira jamais de la crise », voilà en substance ce que nous a déclaré un responsable malien bien impliqué dans les futurs pourparlers d’Alger. Il nous expliquait le choix de l’Algérie et son irruption dans le dossier malien. Seulement, ce qu’il a oublié de dire, c’est que ce pays a été maintes et maintes fois impliqué dans la résolution de cette crise et…. Rien. Absolument rien.
Mieux, sans le vouloir (ou peut être qu’il l’a fait exprès), notre interlocuteur du jour nous a juste confirmé que notre pays est pris en otage par un voisin puissant qui a exporté son terrorisme sur nos terres et qui fait tout pour le retenir chez nous en entretenant ses principaux leaders et en les protégeant. Il n’a donc aucun intérêt à ce que les choses se passent ailleurs, dès qu’il s’agit de la crise malienne, que sur son territoire pour pouvoir garder la main, nous retenir éternellement en otage et faire de nous ce qu’il veut. Même la feuille de route des futures négociations sera validée par l’Algérie.
En effet, c’est ce précieux document que le haut représentant Chef de l’Etat vient d’apporter à Alger. Lundi et mardi prochain, il sera discuté et validé sur place. Et ce n’est qu’après cela que les dates des pourparlers seront fixées. Il se dit que le document final sera signé à Bamako.
Makan Koné
SOURCE: Nouvelle Libération