La Cour a retenu, vendredi 8 octobre dernier, Fousseyni Kéita, dans les liens de l’accusation de » détention illégale d’armes de guerre » et non pour le crime en » relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs « . Cet homme, se déclarant ancien » informateur des FAMa » à Nara, a écopé de trois ans d’emprisonnement.
Il ressort de l’information qu’en décembre 2017, le nommé Fousseyni Kéita fut surpris en possession d’armes par une équipe de militaires escortant le Préfet de Nara en direction de Bamako. Interrogé sommairement sur la provenance du fusil de chasse et le Pistolet Mitrailleur (PM), l’intéressé soulignera avoir acheté le PM avec un certain Dama Diawara.
Auparavant, il avait déclaré être un » informateur de l’armée régulière malienne « , à travers un commandant du nom de Bafing Diarra. Au regard de ces déclarations et de son comportement, les éléments de la mission l’ont interpelé et conduit à la Brigade territoriale de Nara pour des enquêtes. C’est par la suite que le dossier a été transmis au Tribunal de la Commune VI du district de Bamako. Ainsi, Fousseyni Kéita fut poursuivi pour » détention illégale d’armes de guerre en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs « , suivant les dispositions des articles 6 et 13 de la loi n°11008-025 du 23 Juillet 2008 portant répression du terrorisme en République du Mali.
Selon l’arrêt de renvoi, les mêmes charges ont été retenues contre Dama Diawara, auprès duquel Fousseïni Keita avait déclaré avoir acheté le PM. Ce dernier bénéficiera d’un non-lieu, puisqu’il n’a pas pu être retrouvé ni identifié pour être inculpé, malgré les efforts déployés par les enquêteurs.
Dans le box des accusés, cet homme de 60 ans (moment des faits), marié et père de 16 enfants, a comparu très affaibli. Il a reconnu les faits de » détention illégale d’armes de guerre « . Il expliquera à la Cour qu’il filait des renseignements aux FAMa de la zone de Nara pour la traque des groupes armés terroristes. Avant de nier toute connivence avec ceux-ci.
Le jury a déchargé Fousseyni Kéita des faits de » relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs « . Par contre, il l’a retenu dans les liens de prévention de » détention illégale d’armes de guerre « . Avant de lui accorder des circonstances atténuantes. Fousseyni Kéita a été condamné à trois ans d’emprisonnement. Mais, il devra rapidement recouvrer la liberté, ayant déjà passé trois ans à la prison.
O.BARRY
Source: l’Indépendant