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Journées d’échange entre le Bureau du vérificateur et les hommes de médias : Les journalistes outillés aux techniques d’exploitation des rapports du VBG

Du jeudi 5 au vendredi 6 septembre 2019, des membres du Bureau du vérificateur général et des journalistes se sont entretenus sur la bonne exploitation des rapports annuels en général et plus précisément des rapports sectoriels du BVG. Ce cadre a été une opportunité pour beaucoup d’hommes de médias de comprendre tout le travail abattu avant publication définitive de ces rapports.

 

La vérification financière, de performance, la vérification de suivi de recommandation et l’évaluation des politiques, constituent, pour le moment, les 4 domaines d’intervention du Bureau de vérificateur général, a indiqué lors de cet atelier le Vérificateur général adjoint (VGA), Famory Kéita, dans sa communication. Il précise ainsi les objectifs globaux de ce cadre : « Renforcer les capacités d’un panel de journalistes en vue d’une meilleure lecture, compréhension et exploitation des rapports individuels de vérification qui sont rendus publics et mieux les outiller pour accompagner la communication du BVG »

Le Bureau du vérificateur général et ses missions

Le VGA a alors procédé à une présentation liminaire du Bureau du Vérificateur général en faisant ressortir les objectifs de sa création en 2002 suivant la Loi n°03-030 du 25 août 2003 qui sera remplacée par la suite par la Loi n°2012-009 du 8 février 2012. Le but visé par les autorités en instituant cet organisme « indépendant » n’est autre que le souci de la transparence en luttant contre la corruption et la mauvaise gestion dans les sphères de l’État. Le BVG compte une centaine de travailleurs dont 25% composé de femmes, a-t-il précisé.

Parlant des activités de saisines effectuées par le VBG, Famory Kéita a indiqué que de 2011 à 2018, le VBG a été saisi 219 fois. Des saisines toutes traitées, précise-t-il. C’est à ce titre qu’il indique que toute personne physique ou morale peut saisir le Vérificateur général même si celui-ci peut également s’auto-saisir. Toutefois, bien vrai qu’il ait une autonomie de gestion parce qu’indépendante, le VGA explique que cet organisme est également contrôlé par une structure de contrôle externe, dit-il.

Les rapports annuels du vérificateur ne sont pas à confondre aux rapports individuels. À la différence des premiers, les seconds sont publiés sans annexes et sans documents confidentiels, précise M. Kéita. À comprendre le VGA, le Bureau du vérificateur général est un organisme d’accompagnement et de suivi pour la bonne gouvernance.

Vérification de performance

Dans sa communication sur la vérification de performance, le vérificateur Amadou Diallo s’est attelé à une explication des techniques et méthodologies de vérification ainsi que de la rédaction d’un rapport de vérification de performance. Une occasion qu’il a saisie pour expliquer ce qu’on entend par Vérification de performance. D’après ses explications, une vérification de performance n’est pas une opinion formalisée. Il s’agit plutôt de recommandations faites afin d’améliorer et aider à une prise de décision par les dirigeants. Parlant de la méthodologie d’une vérification de performance, il fait ressortir trois étapes à retenir : la planification, l’examen et l’élaboration du rapport. Après ces étapes vient la présentation du rapport d’évaluation de performance, de la grille logique et enfin du rapport de vérification. Pour donner plus de poids à cette théorie, il prend un exemple pratique sur l’hôpital Gabriel Touré du Mali.

Vérification financière

Selon Daoudou Coulibaly, également vérificateur, la vérification financière tout comme la vérification de performance suit toute une procédure avant la publication du rapport définitif. Tout part d’une constatation avant d’arriver à la planification, à l’examen et à l’élaboration du rapport, a-t-il indiqué. Parmi les exigences en la matière, il a également précisé entre autres : le mandat, les phases et le respect du principe du contradictoire. Parlant de ce principe, Daoudou a expliqué qu’avant la publication de tout rapport, l’entité ciblée approchée est attendue pour qu’elle apporte des éléments justificatifs aux découvertes du vérificateur. Elle a jusqu’à un mois pour répondre.  Des réponses qui sont également publiées en annexe dans le rapport, a-t-il précisé.

Suivi de recommandations

La vérificatrice Nah Diarra a, quant à elle, fourni des explications sur les objectifs du suivi de recommandations tout en expliquant ce à quoi cette activité consiste. Selon elle, le suivi de recommandation est la dernière étape de la vérification. « Il fait l’état de mise en œuvre de chaque recommandation d’une part et d’autre part de l’état des progrès réalisés par l’entité en vérifiant l’étendue de la mise en œuvre des recommandations originales et le règlement des questions d’origine », a-t-elle expliqué pour faire comprendre les raisons qui expliquent cette activité. Le rapport de suivi permet d’évaluer le niveau de mise en œuvre des recommandations faites lors de précédentes vérifications, a-t-elle expliqué avant de revenir à son tour sur les différentes phases de ce suivi ainsi que son déroulement.

Déontologie et triangulation des sources

Le journaliste expert et chef de la cellule de communication de la VBG, Ismaïl Diawara, s’est appesanti sur les techniques à mettre en œuvre pour une exploitation judicieuse des rapports du vérificateur général. À ce titre, il a invité à veiller sur les terminologies à employer pour une meilleure diffusion du contenu de ces rapports. C’est dans ce souci, souligne-t-il, que ce cadre d’échange a été organisé afin de mettre en place une plateforme de partenariat gagnant-gagnant entre le VBG et les hommes de médias.

Enfin de compte, il a rassuré la presse de la mise en place prochaine d’un flux RSS qui permettra aux journalistes de rester au cœur de l’actualité du VBG en termes de publication de rapports. Le Bureau du vérificateur général a saisi cette occasion pour informer la presse nationale et internationale que ses portes restent ouvertes aux journalistes qui cherchent à recouper des informations avant toute publication, en respectant le principe de triangulation, autrement, la vérification par 3 sources indépendantes.

Ces journées d’échanges ont été appréciées par les hommes de presse qui y ont porté un intérêt particulier.

F. TOGOLA

Source : Le Pays

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