Lors de la dernière campagne agricole, la production d’anacarde du Mali a atteint 100.000 tonnes
La 7ème édition des Journées annuelles de l’anacarde s’est tenue à Kita du 10 au 12 mars dernier. Cet évènement majeur, qui a regroupé plus d’une centaine d’acteurs de la filière, a été organisé par le Projet d’appui à la filière anacarde au Mali (PAFAM), en collaboration avec l’Interprofession de la filière anacarde au Mali (IPROFAM). La cérémonie d’ouverture des activités a été présidée mercredi dernier par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Lassine Dembélé. C’était en présence du président de l’IPROFAM, Dr Ibrahim Togola, du coordinateur international du projet PAFAM, Javier San Roman, des partenaires techniques et financiers et des représentants des services centraux du ministère de l’Agriculture. L’objectif général des Journées annuelles de l’Anacarde est de faire la promotion du cajou malien et d’informer l’opinion publique du démarrage officiel de la campagne de commercialisation de la noix de cajou ainsi que des perspectives de la filière au Mali. Pour cette édition, le thème retenu était : «La filière anacarde l’avenir pour l’autonomisation des femmes et des jeunes ». Au cours de ces journées, plus de 340 acteurs ont participé à une série de conférences avec des experts nationaux et internationaux sur des thèmes relatifs au financement de la filière, à la création de la valeur ajoutée, à l’évolution du marché, au changement climatique et au rôle de l’interprofession. Aussi, des accords seront conclus entre les acteurs sur les volumes de la transformation et de la commercialisation pour la campagne 2020. En effet, le PAFAM est un projet cofinancé par l’Union européenne au titre du «Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique» et par l’Agence espagnole de Coopération Internationale au développement (AECID). Ce projet a pour objectifs de contribuer à la lutte contre la pauvreté, au développement durable au Mali et à la réduction de l’émigration par la mise en valeur de la filière anacarde. Doté d’un budget de plus de 9 milliards de Fcfa, il intervient dans les Régions de Sikasso, Kayes sur une durée de 4 ans ( 2016 à 2020).
Dans son discours, le secrétaire général de l’Agriculture a rappelé que l’économie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole qui occupe plus de 70% de la population active et contribue à hauteur de 38% au PIB. Compte tenu de l’énorme potentiel agricole du Mali estimé à 43,7 millions d’hectares, il dira que les plus hautes autorités du pays ont décidé de faire de ce secteur le moteur du développement de l’économie nationale et garant de la souveraineté alimentaire dans une logique de développement durable. Selon Lassine Dembélé, le secteur du développement rural a plusieurs défis à relever parmi lesquels la promotion et le développement des filières agricoles porteuses, au nombre desquelles figure en bonne place l’anacarde.
Sur la base du bilan de la campagne agricole 2019-2020, la production d’anacarde du Mali est estimée à 100 000 tonnes. Dans le but d’exploiter ces potentialités et de consolider les acquis du projet commercialisation et transformation de l’anacarde dans la Région de Sikasso (CTARS), le ministère de l’Agriculture a sollicité et obtenu l’appui de l’Union européenne et de la Coopération espagnole, pour la mise œuvre du PAFAM). Le Segal a remercié l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leurs appuis multiformes au développement agricole, particulièrement à l’Union européenne et à la Coopération espagnole pour le financement des présentes journées.
Le président de l’IPROFAM) a, pour sa part, indiqué que son groupement œuvre pour le développement de la filière cajou au Mali. Son rôle est d’unir tous les acteurs autour du développement de la filière anacarde. Dr Ibrahim Togola a souligné que son groupement a tenu sa première assemblée générale, le 10 février 2020, à l’issue de laquelle des résolutions importantes ont été prises pour le futur de la filière, comme l’instauration des prélèvements à l’exportation et l’instauration des cartes pour une bonne structuration de la commercialisation des noix maliennes afin de faire connaître et promouvoir l’origine Mali.
Makan SISSOKO
Source : L’ESSOR