À l’instar de la communauté internationale, le Mali célébrera le 22 mars prochain la journée internationale de l’Eau. L’objectif de cette journée est d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau et de promouvoir la gestion durable des ressources en eau. C’est un moyen d’attirer et de plaider en faveur d’une gestion durable des ressources en eau douce.
Le thème de cette année est : « La place de l’eau dans nos sociétés, et comment la protéger ».
Au cours de son intervention, Diowro Bocoum a rappelé que la campagne 2021 qui est a pour thème la valorisation de l’eau, donne lieu à un échange public à l’échelle mondiale sur les réseaux sociaux sur la question de savoir quelle importance s’attache à l’eau pour tous ses usagers.
Il dira que son objectif est de permettre de mieux comprendre comment l’eau est appréciée par différentes personnes dans différents contextes, afin que cette précieuse ressource puisse être sauvegardée au profit de tous.
Selon lui, au Mali, comme partout dans le monde, les activités de la journée mondiale de l’Eau, édition 2021, visent essentiellement à encourager les personnes à partager leurs histoires, leurs pensées et leurs expériences sur ce que l’eau représente pour eux : elle évoque des choses différentes selon les personnes. Aujourd’hui, les ressources en eau sont extrêmement menacées par la croissance démographique. Cet état de fait doit conduire les populations à la valorisation des ressources en eau à travers 5 points qui sont : « la valorisation des sources d’eau, ressources naturelles en eau et écosystèmes ; celle des infrastructures hydrauliques, stockage, traitement et distribution ; la valorisation des services hydrologiques, eau potable, assainissement et services de santé ; celle de l’eau en tant qu’intrant pour la production et l’activité socioéconomique, alimentation et agriculture, énergie et industrie, commerce et emploi ; et celle des aspects socioculturels de l’eau, attributs récréatifs culturels et spirituels ».
Avant de préciser que tous ces aspects sont dans l’angle de Gestion intégrée des ressources en eau. Les systèmes existants de gestion intégrée des ressources en eau peuvent fournir aux décideurs une plateforme leur permettant d’associer un ensemble plus diversifié de parties prenantes et de passer à une gouvernance de l’eau qui tienne compte des multiples valeurs qui lui sont associées.
Ses objectifs spécifiques sont entre autres d’informer et sensibiliser les acteurs et usagers : « sur l’importance de la protection de l’environnement, pour garantir un approvisionnement en eau de bonne qualité, et renforcer la résilience face aux chocs tels que les inondations et la sécheresse ; sur l’importance de l’eau dans le développement socioéconomique et pour les écosystèmes ; sur le rôle essentiel de l’eau en matière d’approvisionnement en Eau Potable, Assainissement, Hygiène et services de Santé à tous les niveaux ; et sur l’importance du financement des services WASH-Eau, Assainissement et Hygiène pour tous, dans le contexte de la pandémie de la Covid-19. »
Avant de terminer, le directeur national de l’hydraulique a fait le point sur la situation d’accès de la population à l’eau potable au Mali. Malgré le déficit économique que connaît le pays, le DNH estime que le Mali connaît un taux raisonnable de 69,06% d’accès à l’eau potable sur le plan National, dont 79% en milieu urbain et 65,06% en milieu rural.
Pour sa part, le président la Coalition Nationale, Campagne Internationale pour l’Eau, Hygiène et Assainissement (CN-CIEPA/Wash), Dounatié Dao, a fait un constat amer qui est de ‘’vouloir la chose et son contraire’’.
À l’en croire, il est évident que l’eau joue un rôle capital dans la vie de tout un chacun. Pendant ce temps, avance-t-il, nous assistons à toute sorte d’agression contre la même ressource. « Ce qui veut dire que l’État tout comme les citoyens, chacun est un peu fautif de l’agression multiforme que la nature subit », a-t-il avancé.
Aïssétou Cissé LE COMBAT